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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 13:10

On nous l’avait dit au début de notre voyage : pour faire le tour de la Méditerranée en famille, il faut au moins deux ans de voyage. Et bien oui, c’est vrai à moins de prendre quelques risques et de sérieux coups de vents au mouillage. Nous avons préféré jouer la carte de la sécurité et un peu aussi celle du confort en passant l’hiver au port de Monastir. Et on a bien fait, l’hiver de cette année a été particulièrement froid, venté et humide même en Tunisie. Les mouillages, c’est bien, c’est beau, c’est gratuit, mais en hiver, c’est souvent inconfortable, voire impossible, car les vents sont très changeants à cette période de l’année. A défaut de pouvoir prendre une deuxième année sabbatique, nous devions donc faire un choix.

 

Nous avons tellement rêvé de la Grèce, de ses îles et mouillages magnifiques, de ses couleurs et saveurs, de son histoire et de ses légendes. Mais il aurait fallu qu'on laisse le bateau dans un chantier naval loin de la France, loin de nous, qu’on revienne en avion, sans oublier qu’on envisage de le vendre. On a finalement décidé autrement : on ne visitera pas la partie orientale de la Méditerranée cette année, de toute façon, il est difficile de faire le tour en deux mois. Oui, il ne nous reste plus que deux mois de voyage, le temps passe vite mais on compte bien d’en profiter encore.

 

Il a fallu alors faire nos adieux aux équipages de SAN MARCO, SOLEIL, COCODY et VANILLE non sans grandes émotions. Nous avons passé de très belles semaines ensemble que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Les quatre équipages sont désormais arrivés à Corfou, l’île la plus occidentale de la Grèce, à proximité de l’Albanie. Nous continuerons à suivre leurs voyages à travers leurs blogs et messages. Bon vent et bonne continuation à vous tous!

 

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Notre ami José quitte le port sur son voilier VANILLE              L'équipage du SAN MARCO                     

 

En attendant une météo favorable pour quitter Syracuse, nous avons eu la joie de retrouver l’équipage de SWANEE queP1060129C nous avions perdu de vue à Gozo. Nous avons donc décidé de faire une partie de la route ensemble puisqu’eux aussi souhaitent ramener leur bateau en France. Les garçons sont ravis de naviguer avec leur copain Antoine mais ils n’oublient pas leurs amis partis en Grèce qu’ils auraient bien sûr aimés accompagner aussi. Nous espérons retrouver tous ces équipages l’hiver prochain – dans les terres ou peut-être au bord d’une rivière, d’un lac ou de la mer.

 

Le voyage est source de rencontres parfois furtives mais toujours excitantes et enrichissantes. Les garçons ont ainsi fait la connaissance de Julie, du même âge que Nicolas. On s’est rencontré dans un parc à jeux à Syracuse, Julie y a passé une semaine de vacances avec ses parents (à Syracuse bien sûr, pas dans le parc... lol). Tandis que les enfants jouent et se racontent leurs histoires d’enfants, les parents échangent d'abord timidement quelques mots, puis des phrases, et c'est le début d'une belle conversation. On passe ainsi un après-midi ensemble en ville et sur notre bateau. Isabelle et Damien n’ayant jamais navigué, découvrent un autre mode de voyage, celui en voilier et ils semblent intéressés par notre petit périple. Et puis quelques heures plus tard, il est temps de se dire au revoir, on se retrouvera peut-être un jour – en France ou ailleurs – oui peut-être, cela dépendra de la volonté des deux familles. En tout cas, on leur souhaite un bon retour en France.                                   

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Julie, Nicolas et Timéo

Un autre soir, nous invitons une famille anglaise à bord. Ils naviguent sur un voilier plus petit que le nôtre avec deux adolescents âgés de 13 ans. Ils nous racontent leur voyage, on parle de l’éducation et de l’école en Angleterre – les enfants n’y sont pas soumis à l’obligation scolaire. Leurs enfants ne sont presque jamais allés à l’école, ce sont les parents qui s’occupent de leur éducation. Il paraît que dans certaines régions de l’Angleterre, 60 % des enfants en âge d’être scolarisés sont enseignés par leurs parents. Ils auraient souvent d’excellents résultats quand ils intègrent une école supérieure et sauraient plus facilement travailler en autonomie.

 

Et enfin, le vent se calme, la météo devient plus stable et nous pouvons remettre les voiles. Nous avons quitté Syracuse en fin de semaine dernière, cap vers le nord.

 

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L'ETNA: ses pentes enneigées sont bien visibles depuis la mer

 

Après une première halte de deux jours dans un petit port de pêche au nord de Catane, la deuxième plus grande ville de la Sicile au pied de l’Etna, nous avons aussi passé une nuit à Reggio de Calabria au sud de l’Italie à l’entrée du détroit de Messine.

 

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Ptithom au ponton à Ognina, petit port de pêche au nord de Catane

 

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La mer est calme. Antoine a embarqué sur PTITHOM3. Les garçons passent leur temps à lire, à jouer, à regarder un film ou à aider le capitaine aux manoeuvres.

 

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Le port de Reggio di Calabria est cher et sans intérêt particulier mais cela nous a laissé le temps de vérifier la météo pour le lendemain et de calculer l’horaire de notre départ en fonction de la marée montante afin que le courant nous aide à passer le détroit. On est passé sans grands encombres et toujours en compagnie de nos amis de SWANEE.

 

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SWANEE se fera bientôt doubler par cet énorme porte-conteneur dans le détroit de Messine

 

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Approche de Scylla, petit village à flanc de colline sur la côte italienne

 

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     Arrivée au port de pêche à Bagnara Calabra au nord du détroit de Messine sur la côte italienne.

 

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PTITHOM et SWANEE sont amarrés au quai des pêcheurs en attendant un vent favorable pour partir aux îles Eoliennes.

 

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 21:31

Du port de Syracuse nous pouvons parfois apercevoir les pentes enneigées du plus haut volcan de l’Europe : l’Etna. Culminant à 3 330 mètres d'altitude, il est un des volcans les plus actifs du monde avec presque cent éruptions au cours du 20e siècle. Et il continue à cracher de la lave : en moins de deux mois, il y a eu trois nouvelles éruptions, la dernière datant du 13 avril 2012, donc il y a trois jours. On a vu des fumées de cendres et de poussières de lave sortant de l’un des quatre cratères sommitaux. Mais rassurez-vous, personne ne se sent réellement en danger ici. Le volcan est très surveillé par les vulcanologues qui savent mesurer la force des éruptions. La majorité des produits éruptifs de l'Etna sont émis sous forme de coulées de lave  qui atteignent rarement la mer Méditérranée. Ce fut seulement le cas des coulées historiques de 1329, de 1381 et surtout de celle de 1669 qui détruisit une partie de la ville de Catane.

 

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Nous louons une voiture avec un ami, José, afin de voir l’Etna de plus près. On est monté à 2000m d’altitude. De là, il est possible de prendre un téléphérique et de monter à 2500m d’altitude et enfin d’emprunter un 4X4 avec guide qui vous emmènera sur les bords d’un cratère sommital. Mais cette excursion a évidemment un coût (assez important) que nous n’étions pas prêt à payer. La journée a pourtant été belle et la visibilité exceptionnelle. Depuis notre point de vue, nous avions une vue dégagée sur la ville de Catane et la mer. Les pentes du volcan sont couvertes de vergers de citronniers et d'oranges qui laissent leur place aux forêts et genêts à partir de 800 mètres et jusqu'à 1 500 mètres d'altitude à partir de laquelle la végétation se fait plus rare jusqu'à devenir totalement absence. Les photos le démontrent bien.

 

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Puis en fin d’après-midi, nous reprenons la route pour Milazzo au nord de la Sicile où nous passons la nuit dans un « Bed and breakfast » (une chambre d’hôte avec jardin) au pied du château de la ville. Le lendemain, on se lève à 5 heures du matin, nous prenons un ferry pour l’île de Vulcano.

 

 

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                                  "Tiens, quel drôle de bateau, il avance comment? En tout cas, ça pue!"

 

C’est une île volcanique située dans l’archipel des Eoliennes, au nord de lla Sicile. Nous y passons la journée ce qui nous laisse le temps de grimper sur le sommet du cratère qui se trouve à environ 440m de hauteur. On peut y accéder en empruntant un chemin balisé pour lequel nous devons néanmoins payer 3€ par adulte (les îles Eoliennes vivent essentiellement du tourisme). Il pleut ce matin-là, la visibilité est plutôt moyenne mais l’île a beaucoup de charme.

 

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Plus on monte, plus la vue est impressionnante et petit à petit le soleil arrive même à percer les nuages. Le site est magnifique et la vue sur l’archipel des îles à couper le souffle. Puis au bout d’une heure d’ascension (bravo les enfants !), nous voilà au bord du cratère, le siège de l’activité volcanique. A plusieurs endroits, il laisse échapper des fumerolles colorées en jaune par les cristaux de sulfure d’hydrogène. Bouchez-vous le nez, ça sent les œufs pourris ici ! Selon la direction du vent, les fumées se dirigent en notre direction et le gaz qu’elles comportent nous pique la gorge. On s’éloigne vite, nous orientant de l’autre côté du cratère afin de profiter d’une vue bien dégagée sur l’ensemble de l’archipel des îles Eoliennes.

 

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Vue depuis le sommet du cratère de Vulcano en direction du nord avec les îles de Lipari et Salina au dernier plan

 

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Après un bon pique-nique au sommet du volcan, nous nous apprêtons à redescendre les pentes du cratère. Les enfants ne montrent aucun signe de fatigue : Nicolas se passionne pour les volcans, il est très heureux de notre excursion. Timéo est un bon marcheur à son âge (41/2 ans), mais il aime parfois se reposer sur le dos de son père qui le porte comme un petit koala. Avant de reprendre le ferry pour Milazzo, nous nous promenons un peu dans le seul village de l’île qui compte environ 700 habitants. L’île possède également quelques plages de sable noir où débouchent des sources thermales soufrées aux vertus réputées thérapeutiques et dont la température varie d'environ 35 °C à 50 °C. Des mares de boue sulfureuses permettent aussi de prendre des bains. Mais ils sont déconseillés aux enfants de moins de 15 ans. On reviendra quand les garçons auront atteint l’âge de la puberté afin de soigner leurs acnés… (petit clin d’oeil).

 

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Enfin, les fumerolles de Vulcano nous montrent que le volcan demeure en activité. Il fait l’objet d’une surveillance constante par des vulcanologues. La dernière éruption violente date de 1890. Nous aurions également aimé visiter le volcan de Stromboli situé au nord-est de Vulcano d’où nous apercevons régulièrement des fumées sortant de son cratère. En effet, la particularité de ce volcan réside dans ses éruptions régulières (à raison de plusieurs par heure) visibles de nuit qui lui ont d’ailleurs valu le surnom de « phare de la Méditerranée. On peut s’y rendre avec un guide mais l’ascension du volcan dure trois heures et la descente se fait de nuit. Il est possible de passer à côté de l’île en voilier et nous espérons pouvoir voir ce spectacle naturel un jour. A suivre…

 

Après une deuxième nuit passée à Milazzo, nous reprenons la route du sud. Nous nous arrêtons à Taormine sur la côte est de la Sicile. La ville est en balcon sur la mer face à l'Etna. Dans l’Antiquité, la ville occupait une position géographique clef entre les puissantes cités de Catane au Sud et de Messine au Nord, à proximité du continent, faisant face à la Grèce. Aujourd’hui, Taormine dominée par sa forteresse et au loin par l'Etna, peut être qualifiée de "St. Tropez sicilien". C’est une destination touristique prisée. Elle est aussi une station climatique de premier ordre, bénéficiant d’un microclimat. Son panorama est extraordinaire et son patrimoine historique, culturel et archéologique riche et animé.

 

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Nous sommes venus afin de visiter le théâtre antique gréco-romain qui se trouve près du centre-ville, à l'est du promontoire. Il est l'une des ruines les mieux préservées de Sicile. Il est construit en grande partie de briques et date donc probablement de l'époque romaine même si son plan et sa disposition sont plus d'influence grecque que romaine. On suppose que l'actuelle structure en forme d’amphithéâtre a été construite sur les fondations d'un autre théâtre de la période grecque. Ce théâtre est l'un des plus importants du monde antique. Et il est le deuxième plus grand théâtre de Sicile après celui de Syracuse. Il pouvait accueillir au total 5 400 personnes. L'acoustique est reconnue comme exceptionnelle (nous ne sommes pas montés sur scène pour essayer…). La scène est en très bon état : remarquablement conservée, avec son mur de fond à 2 étages. Creusé dans la roche, de forme classique, il est comme une gigantesque coquille face à la mer. Nous avons passé quelques heures à contempler le site et les paysages environnants.

 

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On peut dire que la Sicile restera pour nous l’une des plus belles régions de la Méditerranée que nous avons visitées pendant notre voyage.

 

De retour à Syracuse, nous attendons désormais une bonne fenêtre météo afin de pouvoir remonter la botte italienne. Il faudra certainement patienter encore quelques jours. Mais cette ville nous plaît et il nous reste encore quelques monuments et musées à visiter. Mais on aime aussi flâner tout simplement dans ses rues et ruelles, boire un bon café italien ou manger une grosse boule de glace délicieuse.

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 14:05

Nous quittons le mouillage à Comino à cinq heures du matin afin de pouvoir parcourir les 66 milles qui nous séparent de la Sicile dans la journée et arriver avant la nuit. En effet, les nombreux parcs de poissons dans la baie de Marzamemi rendent une approche des côtes de nuit plutôt difficile. La météo la plus pessimiste indique que les vents pourraient être de Nord sur la première partie du trajet à partir de l’après-midi. Aussi, décidons-nous de partir tôt et n’hésitons pas à utiliser le moteur associé aux voiles pour maintenir une moyenne d’environ 6 nœuds. Puis le vent se lèvera et nous permettra de maintenir cette moyenne sous voiles seules. Nous arrivons au port en début de soirée. Une belle journée de navigation en compagnie de nos amis de COCODY et SOLEIL et quelques cargos  à surveiller.

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  Lever du jour

Marzamemi est un petit village de pêcheurs construit à l’époque pour loger des pêcheurs qui pratiquaient la « matanza », pêche traditionnelle du thon rouge (nous avions visité une ancienne usine de transformation du thon rouge sur l’île de Favignana en octobre dernier, cette usine est aujourd’hui un musée).

Le village est sans grand intérêt mais l’accueil au port est chaleureux. Nous retrouvons la même gentillesse des gens à notre égard que nous avions connu à Sciacca il y a cinq mois. Le capitaine du port parle très bien allemand, du coup pas de problèmes de compréhension (nous essayons tout de même de nous souvenir de notre petit vocabulaire italien).

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  Le port de Marzamemi

Nous ne passerons que deux nuits à Marzamemi, le temps de refaire quelques courses et des lessives. Les enfants sont heureux de jouer avec leurs amis Fanny et Nathan. Ils ont trouvé une cachette secrète sur les quais et passent des heures à s’imaginer des histoires autour de leur cabane…

Le vent se lève force 5 ce dimanche après-midi mais il est du Sud Ouest et nous remontons les côtes vers le nord jusqu’à Syracuse. Le vent nous « pousse », nous naviguons au grand largue sous génois seul tangonné. Il n’y a pas de houle ce jour-là et nous parcourons les 25 milles en à peine plus de quatre heures toujours en compagnie de nos amis de COCODY et SOLEIL.

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Nous arrivons dans la grande baie de Syracuse en début de soirée et passons une première nuit à l’ancre avec vue sur la vieille ville.

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        Syracuse

Nous quittons le mouillage le lendemain matin pour nous mettre à quai à côté de COCODY. SOLEIL se mettra à quai au chantier naval, ils doivent faire faire quelques réparations sur leur bateau. Le grand quai de la ville offre des places gratuites aux bateaux de passage et tant que le vent ne souffle pas de l’ouest, les bateaux y sont à l’abri. Il est toujours plus agréable et pratique d’avoir un pied à terre pour que les enfants puissent descendre du bateau en toute sécurité et se retrouver avec leurs copains. Nous passons ainsi quelques jours à quai dans cette ville qui a connu une histoire mouvementée allant de l'Antiquité jusqu’à nos jours.

BARCA PHILIPPE ET MARTINAC

                                       Notre bateau amarré au quai de Syracuse - photo prise par Edoardo

La semaine de Pâques attire un grand nombre de touristes et de promeneurs qui passent devant notre bateau. Certains regardent, d’autres s’arrêtent (surtout des Français en vacances reconnaissant notre pavillon français à l’arrière du bateau). On a ainsi la chance de passer une belle soirée sur COCODY avec Philippe et Sophie et leurs trois enfants qui font un voyage de six mois – en camping-car.

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Puis un soir, Philippe entame une discussion avec un éditeur sicilien en retraite qui lui avoue avoir rêvé toute sa vie de faire un voyage en bateau. Il revient le lendemain et nous apporte un sac rempli de jolies photos, de calendriers, de brochures et magazines qu’il avait réalisé sur la ville de Syracuse. Merci Edoardo pour ce geste et votre générosité.

 

Dans la vieille ville qui se trouve sur la presqu’île d’Ortygie, nous visitons le temple dorique attribué à Athéna, déesse de la guerre, édifié pour commémorer la victoire d’Himère sur les Carthaginois. Ce temple est aujourd’hui incorporé dans la structure d’une cathédrale ce qui est unique au monde. C’est le seul temple grec qui au lieu d’être détruit par les différents peuples envahissant la Sicile, a été transformé d’abord en basilique puis en mosquée sous la domination arabe et enfin en cathédrale sous les Normands. La vieille ville est très jolie avec ses petites ruelles formant un vrai labyrinthe mais on n’est pas prêt de s’y perdre, le bord de mer n’est jamais très loin. 

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Un autre jour nous visitons le parc archéologique de Néapolis avec son théâtre grec et amphithéâtre romain, l’autel de Hiéron II, les grandes carrières de calcaire qui furent utilisés comme prison pour les 7000 soldats athéniens capturés durant le siège de Syracuse en 413 avant J.C. Plus tard, elles furent destinées à usage d’habitation. Les enfants sont également ravis de visiter le parc d’Archimède. Un guide leur explique les différentes inventions de cet homme originaire de Syracuse et ils peuvent faire quelques expériences…

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Pour clore cette belle semaine de rencontres et découvertes et à l’occasion de la fête de Pâques, nous organisons une petite chasse aux œufs pour le plus grand bonheur des enfants.

 

Joyeuses Pâques – Frohe Ostern – Buona Pasqua

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 16:55

Petite escale à Lampedusa (du 17au 18 mars):

 

Nous partons de Monastir en fin d'après-midi pour une première navigation de 84 milles qui séparent la Tunisie et la petite île italienne. Les conditions météorologiques sont plutôt bonnes, le vent souffle entre 10 et 15 nœuds de Sud et le bateau file sur l’eau à 5 nœuds au près bon plein avec un ris dans la grand voile. Puis à la tombée de la nuit, le capitaine sort la trinquette (petite voile qui remplace de génois) puisque nous naviguons désormais au près et le vent semblait avoir forci. Mais nous perdons ainsi beaucoup de vitesse (notre trinquette est un peu trop petite peut-être). Il décide de l’affaler au bout de quelques heures, seul et en plein milieu de la nuit. Son équipage (en l’occurrence moi, les mousses sont déjà en train de dormir) est nauséeux et chaque mouvement me semble être un effort presque insurmontable. La houle de la mer Méditerranée n’est pas la même qu’en Atlantique et j’ai plus de mal à la supporter. Je n’arrive pas à prendre mon quart de nuit, le capitaine reste ainsi réveillé la nuit entière faisant des petits sommeils d’un quart d’heure. Au crépuscule de la nuit, je le remplace néanmoins pendant une petite heure mais il a toujours une oreille attentive et « éveillée » pour le moindre petit bruit du bateau. Nous accostons au quai des pêcheurs de Lampedusa le lendemain matin vers 11 heures bien après nos amis de SAN MARCO, SOLEIL et VANILLE. SWANEE nous rejoindra quelques heures plus tard tandis que COCODY avait décidé de rejoindre Malte sans faire escale à Lampedusa.

Arrivée au port de Lampedusa  Les falaises de Lampedusa

 

Contents de remettre nos pieds à terre et de retrouver nos amis, nous partons pour une petite promenade dans l’après-midi. La ville de Lampedusa compte environ 4000 habitants et c’est la seule agglomération de l’île. L’île est formée d’un plateau  calcaire qui culmine à 133 m d’altitude. Elle forme sur la côte nord une impressionnante falaise , tandis qu’au sud la côte est très découpée, formant des promontoires et des anses profondes qui abritent de petites plages de sable.

Notre voilier à quai  Mer et terre à Lampedusa

 

L’intérieur de l’île, aride et caillouteux, a un aspect désertique. Nous n’avons pas pris le temps d’explorer l’île puisque nous remettons les voiles dès le lendemain profitant d’une fenêtre météo favorable pour rallier le port de la Valette à Malte.

Les rues à Lampedusa  Le port de Lampedusa

 

En longeant les côtes de Lampedusa je n’ai pu m’empêcher de penser à tous les immigrants africains qui tentent chaque année de gagner l’île si proche des côtes tunisiennes et libyennes. D’ailleurs, en janvier 2011 à la suite de la révolution tunisienne, plus de 5000 Tunisiens sont arrivés sur l’île espérant gagner ainsi le continent européen en rêvant d’un avenir meilleur…

 

Port de la Valette (Malte) du 19 au 25 mars :

Nous quittons le port de Lampedusa vers 11 heures du matin en espérant arriver à Malte le lendemain dans la journée. Nous devons parcourir une centaine de milles. L’île de Malte connaît un trafic maritime assez important et le port de la Valette est capable d’accueillir plusieurs cargos en même temps. Nous n’avons pas envie d’être sur la route des cargos pendant la nuit, c’est toujours impressionnant d’en croiser un de près. Cette deuxième navigation de nuit s’avère meilleure que la précédente, l’équipage n’est pas malade, le bateau avance à bonne allure (à 5 nœuds de moyenne) au travers et au près bon plein. Je suis contente de pouvoir prendre mes quarts pour que le capitaine puisse se reposer un peu aussi. Je fais ainsi le tour le l’horizon tous les quarts d’heure à vérifier les voiles, la direction du vent, la vitesse, la profondeur sous la quille. La nuit est belle, le ciel étoilé et les deux planètes Vénus et Jupiter bien visibles parmi les milliers d’étoiles. C’est très beau. A l’horizon, je peux déjà apercevoir le rayon lumineux de Malte alors que l’île n’est pas encore visible. Nous ne croisons pas de bateau cette nuit-là. A part l'équipage du SAN MARCO qui nous suit et nous rattrape à l’aube (leur bateau est plus grand et plus voilé !!!), nous sommes seuls au monde…

Nous arrivons à la Valette, ville fortifiée et impressionnante à l’approche de ses côtes, vers 7 heures du matin.

Le Fort St. Elmo vu de la mer La Valette

 

Le soleil vient de se lever et nous avons une bonne visibilité pour rentrer dans une des deux anses naturelles qui forment l’entrée du port. Le Fort de St. Elmo, lieu de combat entre les Chevaliers de Jean de la Valette et les Turcs ottomans lors du Grand Siège de 1565, sépare les deux principales voies d’eau de la capitale, le Marsamxett Habour et le Grand Harbour. Nous entrons dans le Marsamxett Habour et amarrons le bateau au quai de la marina Msida à côté de nos amis de SOLEIL, SAN MARCO et COCODY. A première vue, c’est un endroit idéal pour les enfants qui peuvent jouer en toute sécurité à l’abri de la circulation dans les blocs de pierres de la digue qui marque l’entrée de la marina.

Ptithom se trouve juste derrière le quai

 

Nous passerons une petite semaine au centre de cette jolie ville. Il est facile de se rendre dans la ville fortifiée. Les Maltais disposent d’un réseau de transport en commun très efficace mais à mon grand regret les jolis bus jaunes emblématiques de l’île ont été remplacés par des bus modernes verts-bleus sans âme ni charme. Mais ils existent encore... sur des cartes postales.

 

Nous voilà de retour en Europe et on retrouve nos petites habitudes et un mode de vie à l’européenne : Philippe passe une petite heure au bureau du port pour nous faire enregistrer, il faut remplir des papiers et se conformer à l’administration maltaise un peu « british », bref rigoureuse. Et il faut payer à l’avance, 21 € la nuit pour une place à quai sans sanitaires (qui sont en travaux !) Mais ici, on respecte les règles, les gens ont l’air très attachés à la loi. On entend cette phrase plusieurs fois dans la semaine. Quand on veut traverser la route à un passage piéton, on est agréablement surpris de voir les voitures s’arrêter. On n’a pas vu ça depuis longtemps ni en Tunisie, ni en Sicile d’ailleurs. Et quel bonheur d’entendre les cloches sonner (l’île possède plus de 300 églises), ça nous a un peu manqué finalement. C’est plus joli que t’entendre le muezzin chanter à travers des hauts parleurs installés sur les toits du minaret des mosquées. Ou encore la propreté des environs : il n’y a presque pas de déchets par terre, ni de sacs plastiques répandus par centaines voire milliers à travers champs. Et les enfants sont heureux de retrouver des parcs à jeu, en Tunisie ils ont été délabrés ou inexistants.

Canons en face du Fort St. Angelo  Le jour se lève à la Valette

 

Comino et Gozo du 25 au 29 mars :

Après six jours passés au port de la Valette, nous décidons de rejoindre nos amis partis la veille pour Comino et Gozo, les deux autres îles qui composent la République de Malte. De part leur position stratégique entre l’Afrique et l’Europe, ces petites îles arides y compris la grande île de Malte ont été convoitées par les puissances des deux continents. Elles disposent ainsi de sites historiques, artistiques et culturels fort intéressants, ainsi que de lieux légendaires et mythiques. Nous passons alors deux belles nuits au mouillage de S. Niklaw à Comino, île entièrement aride de roche brune qui dispose de jolies baies où l’on peut mouiller sur des fonds de sable dans 4 à 10 mètres de profondeur. Nous avons également visité la baie du Blue Lagoon, très fréquentée à la haute saison. Pourtant une petite houle entrant dans la baie ne nous a pas incitée à y mettre l’ancre ce jour-là.

Baie du   Nos amis de COCODY sont déjà au mouillage dans la baie de S. Niklaw

 

Nous passons ensuite une nuit au port de Mgarr à Gozo (30 € la nuit sans eau ni électricité – trop cher pour nous !) afin de pouvoir visiter l’intérieur de l’île, ses paysages verdoyantes et la jolie ville de Victoria (en bus).

Port de plaisance de Mgarr (Gozo)  Barque traditionelle maltaise

 

Dans les rues de Victoria  Maison à Victoria,

 

Paysages de Gozo  Paysages de Gozo

 

Puis le lendemain, nous longeons la côte sud ouest de l’île et ses imposantes falaises de Ta‘Cenc et mouillons dans la magnifique baie de Fungus Rock (qui doit son nom au type de moisissure qui y était autrefois recueilli pour ses propriétés médicinales) sur la côte ouest.

Rocher de Ta 'Cenc sur la côte sud de Gozo  Nos amis de SWANEE au pied d'une impressionnante falaise

 

L’eau limpide et cristalline m’invite à prendre un petit bain dans cette piscine naturelle  mais elle n’est pas très chaude, la température avoisine seulement les 16° C. Les enfants sont impatients d’explorer la baie et une petite grotte avec leurs annexes et les plus courageux prennent même un bain ayant enfilé leur combinaison de plongée auparavant.

Les   Mouillage de Fundus Rock

 

Nicolas et Timéo avec leur ami Antoine  Non, non, ce n'est pas une carte postale...

 

Le lendemain, tous les équipages se réunissent pour une balade commune sur les rochers avec pique-nique sur la falaise qui nous offre une vue imprenable de la baie et des environs. Fabrice se prépare à descendre la cascade en kanyoning sous les yeux attentifs et admiratifs de sa femme et de nous tous.

Cascade dans la baie   Fabrice de SWANEE se prépare à descendre la cascade

 

En passant à la baie de Dwerja au nord de Fungus Rock, nous contemplons la « fenêtre rocheuse », une falaise surplombant la mer avec une ouverture qui ressemble à une fenêtre.

Azure Window  Azure Window à Gozo

 

 

 

 

 

 

 

A quelques mètres de cette fenêtre se trouve un « trou », une grotte à ciel ouvert taillée dans la roche remplie d’une eau aussi limpide que le cristal. J’ai plongé l’appareil photo dans cette eau d’un bleu turquoise pour vous montrer la beauté du paysage marin.

Paysages sousmarins au pied de la fenêtre rocheuse  Faune aquatique à Gozo

 

Après une deuxième nuit passée à Fungus Rock, nous quittons nos amis de SAN MARCO et SWANEE qui souhaitent rester encore quelques jours dans l’archipel de la République de Malte. Nous leur souhaitons bon vent et pleins de jolies découvertes ainsi que de belles rencontres pendant leur voyage. Les équipages de SOLEIL, COCODY et nous-mêmes avons profité d’une fenêtre météo favorable pour parcourir les 66 milles qui nous séparaient du sud-est de la Sicile. Nous avons retrouvé le continent européen après 11 heures de navigation vendredi soir. Mais nous vous raconterons la suite dans un prochain épisode.

 

Si vous voulez voir encore plus de photos, cliquez sur les deux nouveaux albums intitulés "Malte" et "Comino et Gozo" dans la rubrique ALBUM PHOTO.

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 12:10

...et oui, nous avons repris notre route et quitté le port de Monastir vendredi dernier non sans grandes émotions. En presque quatre mois passés dans ce pays, nous avons eu le temps de nouer des relations courtoises et amicales avec un grand nombre de personnes. Après plus de huit mois de voyage, on peut désormais dire que nous avons rencontré pas moins d'une centaine de gens remarquables. Nous ne reverrons sans doute jamais la grande majorité d'entre eux mais ces moments de partage et d'échanges pleins de sympathie et de chaleur humaine resteront parmi les plus beaux souvenirs de notre année sabbatique en Méditerranée.

 

Cela me fait penser à un passage du livre de Björn Larsson "La sagesse de la mer". Il y écrit: "Nous avons en commun un rêve, celui de pouvoir naviguer en toute liberté et rencontrer des êtres et une nature rendant absurde la question du sens de la vie". Je voudrais remercier tous nos "bateaux copains" pour le temps et les moments merveilleux que nous avons pu passer ensemble ces derniers mois.

Philippe & Co

En sortant du port: Philippe est à la barre, Nicolas se tient à la bôme, Timéo se trouve tout à fait à l'avant (à la proue) et moi je me trouve sur le pont. Remarquez que les enfants regardent déjà en direction de la mer prêts à vivre de nouvelles aventures!


Nous quittons le port de Monastir en fin d'après-midi et nos amis nous accompagnent jusqu'à la sortie du port, faisant des adieux depuis les pontons et nous saluant une dernière fois. Merci à tous, merci pour vos photos et vos signes amicaux qui nous ont fait chaud au coeur. 

 

Mais ce jour-là, nous ne sommes pas les seuls à quitter le port de Monastir, en tout huit bateaux se préparent à une nouvelle navigation. Nos amis de TINFISH reprennent la mer pour remonter en Angleterre. Le voilier SHADOW part pour les Baléares et tous les autres (VANILLE, COCODY, SOLEIL, SAN MARCO, SWANEE et PTITHOM) se suivent dans la journée pour atteindre l'île de Lampedusa le lendemain. Puis nous reprenons la mer après une nuit de repos dans la petite île afin de rejoindre Malte. Au moment où j'écris ces lignes, nous sommes cinq voiliers français amarrés au port de la Valette à Malte. Les enfants et leurs parents sont impatients de faire de nouvelles découvertes. Mais ce sera une autre histoire, à suivre dans un prochain épisode...

 

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Le soleil se couche une heure après notre départ. La ville de Monastir n'est plus qu'une petite ombre à l'horizon. Mais il n'y a pas de regrets, que de bons souvenirs. Et on y retournera un jour...

 

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 21:26

Von "papi" Helmut

 

Un grand MERCI à mon père pour son bel article et sa visite à Monastir du 10 au 24 janvier dernier. Cela fait longtemps que j'ai publié un article en allemand, donc celui-ci est spécialement consacré à ma petite famille et tous nos amis en Allemagne.

 

Reise nach Tunesien - MONASTIR - Golf von Hammamet

 

1. Die Anreise

 

Die Air France AF1817 bringt mich von CGN Köln-Bonn nach CDG Paris - Terminal 2G - und die AF1784 von CDG Paris - Terminal 2F - nach TUN Tunis - Flughafen Karthago. Um 21:45 h besteige ich dort mein Taxi - Peugeot 504 - P1020331Cmit zwei Chauffeuren nach MONASTIR zum MARINA CAP (170 km  für 10,80 € (!) gebucht - auf Empfehlung meiner Tochter Martina - über www.a2btransfers.com).

 

Die Fahrt durch die tunesische Nacht ist ein Erlebnis: gefahren wird hier bei zweispurigen RN offenbar so, dass man den Mittelstreifen zwischen den Rädern hat. Das gilt auch für LKW wie auch auf der Autobahn. Nähert sich ein Fahrzeug einem Vorausfahrenden, wird die Hupe / Lichthupe benutzt, evtl. auch mehrmals. Der Fahrer des vorausfahrenden Fahrzeugs wechselt anscheinend nur widerwillig auf die rechte Spur, um nach dem Überholvorgang sofort wieder die ursprüngliche Position einzunehmen - natürlich macht das auch mein Haupt-Chauffeur. Ich habe bei der Ankunft meinen Schwiegersohn danach Philippe gefragt. „Das ist das in Tunesien neu entwickelte Straßenleitsystem, es orientiert sich an der binären Schwarz-Weiß-Folge des unterbrochenen Mittelstreifens“ meint er scherzhaft. Realiter ist es wohl so, dass die Straßen im Mittelbereich weniger Schlaglöcher haben.

Und noch etwas: viele Fahrzeuge haben in der Nacht kein Rücklicht, zum Ausgleich haben manche zusätzlich auch kein Frontlicht - spannend.

 

Im MARINA CAP um 23:45 h gut angekommen, bringen mich die Franzosenkinder in ein wunderbares Hafenappartement, das Freunden von Martina und Philippe gehört. Nach einer angenehmen Nachtruhe sind wir am Morgen alle bei den Eltern von Philippe - Marie-Jeanne und François - in deren Appartement direkt am Schiffskai zum Frühstück eingeladen. Von diesem Augenblick an fühle ich mich im Hafen von MONASTIR wie zu Hause bei den Franzosenkindern. Das ist der Start in einen wunderbaren Urlaub - wie Gott in Frankreich.


2. Der Hafen MARINA CAP von MONASTIR

 

Der Yacht-Hafen MARINA CAP von MONASTIR wirkt sehr gepflegt und sauber - und er ist randvoll gefüllt mit vielen, unterschiedlich großen und unterschiedlich prächtigen Schiffen, die hier ihre Winterpause einlegen. Man kann es spüren: Schiffe und Besatzung genießen das milde Klima und die Ruhe an diesem friedlichen Ort.

 

P1020345CUnd hier liegt auch das Segelschiff meiner Franzosenkinder - ptithom3 - 9,6 m lang und 3,2 m breit. Wenn man es nicht erlebt hat, glaubt man es nicht: der Platz reicht für 5 Erwachsene und 7 Kinder - wenn es etwas zu feiern gibt. Philippe hat das Schiff mit viel Liebe und Geschick so ausgestattet, dass es die Ansprüche einer vierköpfigen Familie voll erfüllt und sich alle wohlfühlen.

 

Und wenn Martina mit Nicolas montags bis freitags von 9:00 h bis 12:00 h Schule macht, verwandelt sich das Schiff in ein Klassenzimmer mit allen erforderlichen Arbeitsmitteln vom Computer bis zu den Malstiften. Ich habe den Eindruck, dass Nicolas in dieser Schiffsschule in einem halben Jahr mehr gelernt hat, als in einem ganzen Jahr in einer französischen École.

 

Nicolas und Timéo fühlen sich im Hafen sehr wohl: es gibt viele Gleichaltrige aus allen Nationen, mit denen sie ohne Sprachbarrieren spielen können - im Hafenbereich, auf den Schiffen der Freunde und auf dem eigenen Schiff. Und es gibt sogar eine Künstler-Werkstatt, Nicolas erlernt hier die Aquarell-Technik und macht große Fortschritte.

 

Vom Hafen aus kommt man zu vorgelagerten kleinen Halbinseln - für die Jungs ein Spielfeld, das sie immer wieder auf neue Ideen bringt.

 

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Und am Sonntagmittag treffen sich die Skipper von MARINA CAP - bis zu 50 Männer, Frauen und Kinder - auf einem großen Platz im Hafenbereich, stellen Tische und Bänke auf und essen und grillen zusammen - jeder bringt etwas für sich und für die Gruppe mit - für mich ein wunderbares Highlight. Hier fließen dann die neuesten Nachrichten von den Weltmeeren in allen Sprachen zusammen und es wird auch Politik gemacht.

 

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3. SHADOW-Törn auf dem Mittelmeer

 

Im Hafen von MONASTIR gibt es ein Schiff, das sich von allen anderen abhebt: 32 m lang, 48 m Masthöhe, Material: P1030917CCarbon, Motor: John Deere mit 375 PS (im Schiff wasserdicht gekapselt), Wert: 12 000 000 $, Name: SHADOW. Ein reicher Russe hat es bauen lassen und es befindet sich noch in der Testphase. Es wird betreut von zwei Skippern: Rick aus England und Joseph aus der Tchechischen Republik. Wenn dieses „Objekt der Begierde“ zu einer Testfahrt ins Mittelmeer ausläuft, werden zusätzlich noch drei weitere Skipper benötigt - einer davon ist immer mein Schwiegersohn Philippe, … und ich habe es erleben dürfen: er gehört zu den erfahrensten und umsichtigsten Segelschiff-Skippern.

 

An einem wunderbaren, sonnigen Tag haben wir - Martina, Nicolas, Timéo und Opa Helmut - die Gelegenheit, einen Segeltörn mit SHADOW auf dem Mittelmeer zu erleben - für mich ein Ereignis der besonderen Art. Philippe ist einer der fünf Hauptskipper und damit sind wir alle in guten Segel-Händen.

 

DSC00083Das Auslaufen aus dem Hafen nimmt über eine Stunde Zeit in Anspruch - trotz der 375 John Deere - PS, angefangen vom Lichten des Hauptankers, über das Einholen der riesigen Befestigungstaue bis zu den schwierigen Wendemanövern im Hafen.

 

Nach dem Hissen des 180 000 $ Carbon-Hauptsegels mit über 200 m² Segelfläche bringt uns Skipper Philippe hart an den Wind und wir erreichen zeitweise Geschwindigkeiten von bis zu 9,5 Knoten, die Bugwellen brechen sich in Höhe des Decks - ein „berauschendes“ Gefühl. In ruhigem Gewässer übernimmt dann (unter Anleitung von Philippe) Tina das Ruder, das einen Durchmesser von 1,4 m hat. Und Papa Helmut ist stolz auf seine Tochter, die ihren Segelschein im Alter von 17 Jahren auf dem Laacher See erworben hat.

 

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Für die Jungs ist SHADOW eine riesige Spielfläche: 30 m über Deck, 30 m unter Deck und das in beide Richtungen. In den vielen Räumen und Bädern unter Deck kann man wunderbar Verstecken spielen - von Seekrankheit keine Spur.

 

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An den mitgeführten Angelhaken beißt nach drei Stunden Fahrt tatsächlich ein mittelgroßer Fisch an. Skipper (und Koch) Joseph richtet daraus in der Bordküche köstliche Happen und die Bordmannschaft ist begeistert. Das ist für uns alle der wohl „teuerste“ Fisch unseres Lebens.

 

Beim Einlaufen in den Hafen steht der australische Skipper Jim neben mir und fragt: „Willst Du Deiner Tochter Martina nicht dieses traumhafte Schiff schenken?“ Meine Antwort: „Da hätte ich bei Christi Geburt mit dem Sparen beginnen müssen.“

 

Begleitet wird SHADOW im Hafenbereich von der GARDE NATIONALE - es ist auch für die Ordnungshüter etwas Besonderes, im „Schatten von SHADOW“ zu sein.

 

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 4. Das Hotel DELPHIN RIBAT

 

Martina hat für mich ein wunderbares Zimmer - Südseite mit Balkon - im DELPHIN RIBAT direkt am Meer ausgesucht, P1020642Cper pedes 700 m zum Hafen MARINA CAP.

 

Nach der Vorstellung durch die Franzosenkinder ist für mich alles wie ein Heimspiel - das Hotelpersonal kennt Martina und die beiden Blondköpfe Nicolas und Timéo gut, weil die drei hierher oft zum Schwimmen kommen. Und so gehört der „grand-père“ ab sofort dazu.

 

Und die Jungs wissen es schon seit langem und tragen es mit Contenance: einem Araber bringt es Glück, wenn er einen Blondschopf berührt - manche Hotelmitarbeiter erhaschen an einem Tag bei Nicolas und Timéo fünf Glücksbringer.

 

Alle fühlen sich in diesem Haus sehr wohl: die Jungs in meiner Badewanne - die fehlt nämlich in der sonst gut ausgestatteten Sanitäranlage im Hafen - der „grand-père“ genießt die Freundlichkeit des Personals und die Technikausstattung einschließlich WLAN, die Küche ist tunesisch und gut: wir haben oft im DELPHIN RIBAT alle zusammen gegessen und gespielt - wie Gott in Frankreich.

 

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 5. EL JEM

 

EL JEM (röm.: Thysdrus) ist eine kleine Stadt mit ca. 15 000 Einwohnern etwa 90 km südlich von MONASTIR. Hier entstand in der Römerzeit das drittgrößte Kolosseum - das größte außerhalb Roms - mit einem Fassungsvermögen von 35 000(!) Menschen. Es ist heute das besterhaltene und restaurierte Kolosseum überhaupt und gehört seit 1979 zum Weltkulturerbe. Es wird mehrmals jährlich genutzt für große Konzerte und Festivals und bietet eine atemberaubende Kulisse.

 

Papa-Helmut 2958C  Papa-Helmut 2957C

 

In dieser Stadt gibt es außerdem ein archäologisches Museum, in dem u.a. riesige Boden- und Wandmosaike zu bewundern sind. 

 

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Weitere Informationen:

http://de.wikipedia.org/wiki/El_Djem

 

Genau so spannend wie die Gladiatorenkämpfe der Römer waren die Kletterspiele der Jungs im Amphitheater, die hier bei ihrem zweiten Besuch Heimvorteil hatten.

 

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6. TAKROUNA

 

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In einem Ausläufer des Atlasgebirges liegt, etwa in der Mitte zwischen Sousse und Tunis, das Berberdorf TAKROUNA. Der alte Teil des Ortes befindet sich auf einer steilen Berganhöhe, die man nur zu Fuß erreichen kann. Hier leben lediglich noch sechs Familien. Vor Ort lernen wir eine Studentin kennen, die an der Hochschule in Sousse das Diplom P1020719Cin Informatik anstrebt. In einem der sechs bewohnten Häuser aus Lehm und Reisig lebt sie nach dem Unfalltod des Vaters allein mit ihrer Mutter. Wir werden mit selbstgebackenen Fladen - der Steinofen steht betriebsbereit im „Atrium“ - und rotem Tee verwöhnt und erfahren viel über die Nöte und Sorgen der armen Bevölkerung in Tunesien. Ganz nachdenklich verlassen wir nach zwei Stunden diesen abgelegenen, friedlichen Ort und kehren zurück in die Ebene mit Olivenbäumen und Ziegenherden.

 

Weitere Informationen:

http://www.tunesieninformationen.de/uebersicht/zaghouan/zaghouan.htm

    

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7. Markt in SOUSSE

 

Der Markt und die Markthallen in Sousse (und auch in Monastir) tragen die bekannten Kennzeichen: Geschäftigkeit, Hektik, Lärm und Gestank. Wer einmal eine der besten Beschreibungen solcher „Handelszentren“ lesen will, dem empfehle ich die 1985 erschienene Erzählung von Patrick Süskind: Das Parfum.

 

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Nicolas macht hier Bekanntschaft mit einem zahmen Wanderfalken: zuerst vorsichtig und zurückhaltend, dann darf der Falke auf Nicolas Kopf sitzen - ein wunderbares Bild.

 

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Martina hält Ausschau nach einer Armbanduhr mit Metallband. Bei einem freundlichen Straßenhändler werden wir fündig: Endpreis 7 Dinar (3,50 €). Der Händler kürzt das Band (zweimal), bis es genau in der richtigen Länge ist. Dann ersetzt er die herausgefallene Krone, indem er eine passende aus einer anderen Uhr ausbaut … Und ich gebe ihm für seine Arbeit das Dreifache des ausgehandelten Preises, der Segen Allahs ruht seitdem auf meinen Schultern.

 


8.Der RIBAT MONASTIR und das MAUSOLEUM von HABIB BOURGUIBA 

 

Der RIBAT MONASTIR ist ein Wehr-Kloster aus dem 8. Jh. n. Chr., liegt direkt an der Küste und gehört neben dem Wehr-Kloster von Sousse zu den ältesten Festungsanlagen des afrikanischen Nordens. Er ist so grandios gestaltet und verschachtelt angelegt, dass es heute oft als Monasterium-Filmkulisse genutzt wird.

 

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Wenn man sich hier zum ersten Mal bewegt, kann man sich leicht verlaufen: für die Jungs, die in diesem Ribat schon oft waren, eine willkommende Gelegenheit, dem „grand-père“ den kürzesten Weg von Nord-Ost nach Süd-West zu zeigen, bewundernswert.

 

Am Abend kann man hier viele junge Menschen beobachten, die auf den imposanten Wehrmauern sitzen und den wunderbaren Blick auf das Meer und die Hafenanlage genießen.

 

Der Vorgänger des am 14. Jan. 2011 gestürzten Präsidenten BEN ALI - dessen Statuen im ganzen Land von der aufgebrachten Volksmenge auch „vom Sockel geholt“ wurden - war bis 1987 Habib BOURGUIBA, der heute wieder in Tunesien sehr verehrt wird. BOURGUIBA hat noch zu Lebzeiten in der Nähe des Ribat für sich und für seine Familienmitglieder ein Mausoleum als Grabmoschee errichten lassen, das beeindruckend, nein unglaublich reich ausgestattet ist: neben Gold und italienischem Marmor wurden nur edelste Materialien verwendet. Eine solche Verschwendung in einem so armen Land für einen „Diktator“…

 

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Weitere Informationen gibt es hier:

http://www.tunesieninformationen.de/uebersicht/monastir/monastir.htm

 

 

9. FAZITP1020290C

 

… durch die Nähe zu meinen „welterfahrenen“ Franzosenkindern und das „Erleben“ ihrer philanthropischen Haltung war es einer meiner schönsten Urlaube und ich fühlte mich vom ersten Tag an wie Gott in Frankreich …

Danke, liebe Franzosenkinder.

 

P. Helmut

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 16:24

Nous avons quitté notre bateau pour quelques jours (la première fois depuis notre départ en juillet dernier) afin de partir dans le Grand Sud tunisien en compagnie de nos amis de COCODY et d'y explorer de nouveaux paysages caractérisés par la rudesse des monts rocailleux et sauvages et la magie du désert, les deux nous offrant des vues imprenables. Nous avons été subjugués par la splendeur de ces paysages riches de contrastes, de charme, d'immensité, de décors et d'atmosphères inoubliables. Nous avons été accueillis de manière très chaleureuse par les habitants des petites villes que nous avons traversées.

 

Pour un peu, on se serait pris pour Henri de Monfreid …

 

Tout y était : le désert, le soleil, les dromadaires, le chargement, les hommes, les traces d’animaux, la tente, le feu de camp, le couscous, les chants, les danses et les musiques partagés, le froid de la nuit, le petit vent glacial qui nous invite à regarder la nuit étoilée et enfin la galette de pain cuite dans la braise le matin qu’on se dépêche d’engloutir auprès du feu pour se réchauffer. Le rêve…

 

Et pourtant, rien que de très ordinaire pour ces hommes reconvertis en promène touristes (j’ai bien écrit « promène touristes » et pas autre chose SVP). Les dromadaires et leurs propriétaires se sont adaptés au nouveau monde. Aujourd’hui, les caravanes sont des caravanes de touristes. Les sorties durent de quelques heures à quelques jours. D’autres préfèrent le 4x4 ou le Quad…

 

Nous sommes partis en milieu d’après-midi et rentrés le lendemain avant midi. Trop court par ce si beau temps mais suffisant malgré tout pour des gens n’étant pas habitués à vivre dans et avec le sable !!! Les enfants pesaient peut-être deux kilos de plus à la fin tellement ils avaient de sable dans les poches, les slips, les chaussettes, les cheveux…

 

Nos trois guides ont été très prévenants et nous osons penser qu’ils ont apprécié notre compagnie. Nous aimerions recommencer l’expérience.

 

Mais notre virée dans le Sud n’a pas été que désert de sable.

 

Ayant loué deux voitures, nous avons commencé notre visite par Matmata après 6 heures de route. 

 

MATMATA et ses maisons troglodytes:

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Matmata est une ville avec de nombreuses habitations troglodytes. Beaucoup de touristes en tant normal mais pas cette année. Nous sommes restés en périphérie dans un hôtel charmant. Du coup, les rabatteurs divers ne nous ont pas sollicités.

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Les chambres souterraines sont au fond de puits aujourd’hui accessibles par des tunnels. La température des chambres est à peu près constante à 15 °C.

  Attention maison troglodyte - ne pas tomber au fond!  Cour intérieure d'une maison troglodyte

   

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Le paysage montagneux est un mélange de cailloux, de terres et des retenues sont faites pour conserver quelques parcelles de terre humide où quelques arbres et plantations se maintiennent.

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Les canyons tunisiens:

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Le lendemain, nous sommes passés à Tataouine. Là, se trouvait un bagne pour les récalcitrants de la Légion ou de l’armée.


Nous avons visité le Ksar Ouled Soltane situé à environ une vingtaine de kilomètres. Un ksar est un grenier où les familles entreposaient leurs céréales, huiles, fruits secs, fromages, outils… Il y a deux types de ksar: le ksar arabe ne comportant que des greniers car les familles étaient nomades. Un ingénieux système de serrures en bois protégeait les portes. 

 

KSAR OULED SOLTANE (au sud de Tataouine):

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Le ksar berbère comportant des habitations et des greniers. Chaque famille avait son grenier à peu près en face de son habitation.

 

DOUIRET (petit village troglodyte):

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Nous avons eu la chance de pouvoir dormir dans l’un de ces ksour à Douiret.

DOUIRET  P1040822C

 

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Paysages autour de DOUIRET

Sensation d’être perdus au bout du monde, les montagnes pour horizon, un décor de Far West, là où les Indiens tendent des embuscades.

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Sauf que là, nous ne sommes pas tombés dans une embuscade : un accueil très chaleureux, pas de rabatteurs, pas d’indiens.

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Paysages à DOUIRET

Les enfants avaient le ksar pour eux tout seuls. Il y en a eu des batailles et des flèches décochées !!!

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 Le lendemain, nous sommes passés à Chenini, ville troglodyte perchée dans une montagne à une quinzaine de kilomètres de Douiret.


CHENINI:

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J’ai failli ne pas m’arrêter à cause des rabatteurs qui se faisaient presque écraser pour nous arrêter. Mais nous avons tout de même visité cette ville qui vaut le coup tout de même.

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Le soir, nous avons trouvé une chambre d’hôte à Toujane près de Matmata.


TOUJANE (village à flanc d'une montagne):

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Chambres très simples mais propres. Certes les sanitaires étaient très moyens mais les gens font souvent avec les « moyens du bord ». Beaucoup de matériels manquent.

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Nous avons été très bien accueillis par une famille avec trois enfants dont deux adorables filles dans les âges de nos garçons. Toboggans naturels sur une roche (bonjour les fonds de pantalon), foot, télé…

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Une rencontre brève mais riche autant pour les parents que pour les enfants.

 

Enfin, le lendemain après environ 4 heures de route et un détour imprévu, nous arrivions à Douz surnommée « La porte du désert ».

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Là encore, pour le peu de temps que nous y avons passé, nous avons bénéficié de quelques contacts chaleureux. Très peu de touristes et nous avons eu l’impression que certains étaient heureux de nous voir venir chez eux. Douz n’avait pas la réputation de bien accueillir les vacanciers plutôt considérés comme porte monnaie à pattes, nous n’avons fait qu’y passer mais nous nous y sommes trouvés à l’aise.

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On allume le feu pour préparer le dîner.

 

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Mohammed nous prépare une galette des sables pour notre

petit-déjeuner.

 

                                                                                                                             Un vrai délice!

 

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Un grand merci à nos accompagnateurs Mohammed, Ahmed et Abdel qui nous ont fait vivre une journée et une nuit  inoubliables.

 

Comme il se doit, nous remercions égakement nos rabatteurs !

Notre petite expédition dans le désert (à 3km de la ville !!!) avait été organisée par la directrice du camping de Douz. Claude, un ami de ponton nous l’avait recommandé.

Location de voitures et bonnes adresses à Matmata et Douiret : Marc et Béatrice (nos voisins de ponton) ainsi que Roseline et Sébastien (bateau copain). 

Adresse à Toujane : le Guide du R…

 

Voilà, ainsi prennent fin nos petites vacances dans nos grandes vacances. Maintenant, les beaux jours reviennent, il faut préparer le bateau mais ceci est une autre histoire.

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 16:02

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L'idée a été lancé par David, le papa de Jenny et Peter sur TINFISH II il y a une dizaine de jours: chaque enfant essaiera de se fabriquer un bateau à voiles avec des matériaux de récupération afin de pouvoir participer à une petite course dans les eaux calmes du port. La régate des petits voiliers amateurs aura lieu le dimanche 26 février à 11 heures. Allez hop, on se lance et tout le monde part à la recherche de différents matériaux: bouteilles en plastique, carton, bois, tissus, fil, il ne faut plus que des idées ingénieuses et des mains de bricoleurs.

 

La semaine a été labourieuse pour les enfants et leurs papas, enfin je ne sais pas qui s'amusait le plus - les enfants ou leurs pères!!! On vous a préparé un petit reportage photo pour que vous puissiez vous faire une image: 

 

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Essai de mise à l'eau de la première coque:

petit trimaran en carton stratifié - futur bateau de Timéo    ....ouff, elle flotte (quoique, la coque est un peu lourde). Il y a encore du boulot! 

 

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Préparation du trimaran de Nicolas (le corps central est une bouteille d'eau en plastique et les deux flotteurs tribord et babord sont faits avec des canettes de ... coca)

 

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La veille de la course.... Philippe fait flotter tous les bateaux....

 

 

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....sous l'oeil attentif de nos très jeunes constructeurs navals.

 

 

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Sur les pontons, les équipages se mobilisent pour la confection de la banderolle.

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Timéo présente son trimaran futuriste et gagnera le prix du bateau le plus ingénieux!

 

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A gauche: Nicolas et son trimaran, à droite: Peter avec son trimaran "Terreur rouge".  

 

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Tous les enfants réunis avant la course: Jules, David, Fanny, Antoine, Timéo, Peter, Nicolas, Nathan et Jenny avec Miguel, un navigateur solitaire qui aime s'amuser comme des enfants.

 

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Tout le monde est prêt: départ en annexe pour regagner le lieu de

la régate. Chacun veille sur son bateau.

 

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TROIS, DEUX, UN, c'est parti! (les cornes de brume sifflent le départ)

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C'est le départ: le vent souffle légèrement du nord ouest et les bateaux se dirigent vers la sortie du port sous les applaudissements des spectateurs (venus en grand nombre bien sûr!)

 

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P1040645CLes deux bateaux gagnants de la course: le bateau de Fanny "L'hippocampe" et le bateau de Peter "Terreur rouge".

 

 

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  And the winners are.... Fanny, Peter and... 

 

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... Nathan qui arrive à la troisième place.                     

                                                                                   Jenny reçoit le prix du bateau avec le plus beau drapeau.

 

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Nicolas reçoit le prix du plus grand bateau.  

                                                                                                      David reçoit le prix du bateau le plus fort.

 

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  Timéo et Peter: le benjamin et l'aîné de la troupe.

 

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Et voici tous les gagnants ensemble. Bravo à tous les équipages et un grand merci à l'équipage de TINFISH II pour l'organisation de cette belle matinée. Les belles photos témoignent de cette journée inoubliable pour nous tous. 

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 22:13

Cela fait trois mois désormais que notre bateau est amarré à quai (plus précisément au ponton n° 4) au port de Monastir. Et nous ne sommes pas les seuls à rester si longtemps. Bon nombre de navigateurs qui sillonnent la mer Méditerranée pendant au moins un an prévoient un arrêt au port pour y passer l'hiver. La mer est rude à cette époque de l'année, les vents soufflent forts et les périodes d'accalmies sont plus courtes qu'en été. En plus, il fait frais voire froid (particulièrement cette année) et les nuits sont longues. Mieux vaut "s'abriter" et attendre.

 

Le port de Monastir a l'avantage d'être à proximité du centre ville. Tous les commerces sont facilement accessibles à pied. Le cadre est joli, la plage n'est pas loin même si nous n'avons pas envie de nous baigner dans la mer en ce moment. La côte rocheuse invite à de petites balades au bord de la mer. Mais ce qui nous plaît avant tout ici, c'est la vie sociale au port. En effet, la plupart des bateaux sont habités par des voyageurs comme nous. Depuis notre arrivée en novembre avec l'équipage de CARAM, nos amis espagnols, les rencontres n'ont cessé de se multiplier. Dans un premier temps nous avons rencontré des couples de nos âges ou de jeunes retraités. Mais au fil des semaines de nouvelles familles sont entrés au port, la plupart ayant pris une année sabbatique (voire deux!) comme nous. Nous avons ainsi fait connaissance de l'équipage de COCODY sur leur voilier (un First 29) avec leur fils Nathan (7 ans et demi) qui est rapidement devenu un grand copain pour Nicolas et Timéo. Début janvier, les cercle des copains s'est agrandi avec l'arrivée d'Antoine (8 ans et demi) qui navigue avec ses parents sur SWANEE (un "Karaté"), voilier de 9.90 m. Antoine, Nicolas et Timéo peuvent passer des heures à faire des constructions "Lego" dans leur cabine ou encore pêcher des poissons sur les quais. Puis à la mi-janvier, nous avons enfin rencontré l'équipage du SAN MARCO que nous "connaissons" (virtuellement) depuis presque un an déjà. Philippe et Olivier avaient échangé quelques mails sur le forum de STW avant nos départs de France. Leur fils Jules a dix ans. Enfin, deux autres équipages sont arrivés il y a quelques semaines seulement. SOLEIL est un beau voilier (un ALLURE 44) de plus de 13 m avec à bord une jolie fille, Fanny, âgée de 9 ans et demi qui navigue avec ses parents et son chat. Puis, il y a Peter, 11 ans et Jenny, 9 ans, deux enfants anglais qui voyagent avec leurs parents sur TINFISH II, un voilier en acier d'environ 12 m.

 

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                                                           Nicolas, Timéo, Antoine et Jules sur Ptithom3

 

Tout ce petit monde a parcouru plusieurs centaines voire milliers de milles pour arriver en Tunisie. Certains ont traversé le Golfe de Gascogne et passé le détroit de Gibraltar, d'autres ont emprunté le canal du Midi afin de passer de l'océan Atlantique à la mer Méditerranée. Deux équipages sont partis du sud de la France, leurs bateaux étant déjà en Méditerranée. Pour nous, les parents, c'est une joie d'échanger nos expériences (bonnes ou mauvaises) et de parler de nos excursions. Et quel plaisir de voir nos enfants si heureux de rencontrer de nouveaux copains et passer des après-midis entiers à jouer au port et les environs ou encore dans leurs cabines de bateau. Tous font école à bord. Tous les copains français sont inscrits au CNED et travaillent les cours à distance avec plus ou moins d'entrain et d'envie. Mais les cours sont bien faits, certains sont réellement intéressants et donnent envie d'apprendre. Il faut être rigoureux pour suivre le programme de l'année mais c'est faisable. Il suffit d'instaurer un certain rythme (le matin par exemple) et puis le temps passe très vite.

 

Le mois de février a été marqué par deux fêtes d'anniversaire: celui de Nicolas qui a soufflé ses 8 bougies le 9 février et de Jules qui a fêté ses 10 ans deux jours plus tard. Nous n'avons pas manqué de leur préparer une jolie petite fête avec leurs copains de bateaux dans la salle de l'amicale des Plaisanciers. Il valait mieux car nous étions une trentaine de personnes ce jour-là (on a tout de même réussi à accueillir 14 personnes sur notre bateau mais il ne fallait plus bouger une fois pris sa place...). Un anniversaire pas comme les autres mais pas si différent non plus!!!

 

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NICOLAS 8 (chaque drapeau dans les haubans désigne une lettre de l'alphabet)


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  7 enfants dans la cabine de Nicolas et Timéo

 

                                                                                                                                                

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Tina et Anne (il paraît qu'en Espagne on félicite aussi les mamans le jour de l'anniversaire de leurs enfants!)

 

 

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Un grand merci à tous les équipages, nous sommes ravis d'avoir fait votre connaissance et de pouvoir passer de si bons moments ensemble. Au printemps, tout le monde reprendra la mer et nous ferons peut-être encore quelques milles ensemble afin de découvrir de nouveaux paysages... à suivre!

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 12:43

Tous ceux qui me connaissent assez bien savent que j’aime faire la cuisine, essayer la confection d’un nouveau plat ou d’un gâteau, trouver de nouvelles recettes pas forcément difficiles à réaliser. Je cherche avant tout des produits frais et locaux, biologiques de préférence ou du moins sans trop de traitements chimiques.

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Depuis le début de notre voyage, il n’a pas toujours été très facile de trouver un marché proche du port et quand on ne reste pas longtemps à terre, sans voiture ni caddie (à moins que les cales du bateau soient désespérément vides et qu’on n’a pas le choix – je me rappelle de nos escapades dans la capitale du Portugal…), on fait au plus vite. Pourtant, les légumes et fruits dans les supermarchés en Espagne, au Portugal, aux Baléares et en Sicile ont souvent été d’une bonne qualité et nous avons rarement été déçu par leur saveur.


Mais les fruits et légumes de Tunisie sont - pour moi - encore plus savoureux et exquis. En effet, les marchés abondent non seulement de fruits et de légumes mais aussi de viande, de volaille et de poissons. C’est un vrai plaisir pour l’œil (enfin, cela peut paraître bizarre voire repoussant aux yeux d’un Européen fraichement débarqué de passer juste devant une tête de vache ou de mouton qui venaient de se faire égorgé. Elles sont exposées devant presque toutes les boucheries de la ville).


Le marché couvert est ouvert du mardi au dimanche et toute la journée. Les lundis on peut acheter chez les vendeurs « ambulants » qui exposent leurs fruits et légumes dans les rues parfois à même le sol. Bon, en ce qui concerne l’hygiène, il y aurait des efforts à faire mais de toute façon, il est conseillé de tout laver avant la consommation.

 

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On mange très bien en Tunisie – les produits étant toujours frais et pour certains vraiment bon marché. Pour vous donner un petit aperçu des fruits et légumes que l’on peut acheter à cette saison au marché, voici une petite liste qui est néanmoins loin d’être complète : on y trouve des oranges en très très grande quantité et de différentes variétés (les petites oranges à jus sont à environ 30ct/kg), des mandarines, des clémentines, des citrons, des bergamotes (fruits non traités, de quoi faire de bonnes confitures...), des fraises, des pommes (75ct/kg), des poires, des dattes (entre 1€ et 2€50/kg), des pommes de terre (40ct/kg), des tomates (40ct/kg), des salades (30ct la tête), des oignons, de l’ail, des concombres, des artichauts, du céleri, des poireaux, des petits pois, des haricots verts, rouges et blancs, des poivrons et piments frais, du potiron, des épinards, des fèves, des pois chiches, des lentilles et autres légumineux, des olives, des câpres, des amandes (environ 6€/kg), des racines de gingembre frais et bien sûr toutes sortes d’épices pour agrémenter les plats… Le pain et les œufs sont également beaucoup moins chers qu’en Europe. Vous pouvez imaginer qu’à ces prix-là, nous ne nous privons pas d’acheter du frais presque tous les jours…

 

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La connaissance d’un pays ne se fait pas seulement en visitant ses paysages et en apprenant son histoire, la langue du peuple, ses coutumes ou pratiques religieuses. Je pense que tout le monde aime connaître et déguster les spécialités du pays dans lequel il se trouve. La cuisine tunisienne est basée sur la qualité des produits locaux. C’est aussi une cuisine très épicée avec le fameux « harissa », un condiment de feu obtenu par des piments rouges qui baignent dans l’huile d’olive. On a beau commander un couscous ou un tajine « sans harissa » donc sans piment, le serveur vous sourira et dira « oui, sans problèmes » mais au final vous aurez quand même la bouche en feu après le repas. On l’a essayé dans plusieurs restaurants, tous les plats ont toujours été épicés !!! On s’y habitue plus ou moins…



J’ai donc testé et préparé moi-même plusieurs plats tunisiens afin de pouvoir utiliser une petite partie de ces délicieux produits locaux dont je vous ai nommé certains. J’ai ainsi préparé des « bricks à l’œuf », en achetant des feuilles de brick fraiches au marché (on en trouve peut-être dans les supermarchés chez nous). Pour le reste, il faut un chauffer de l’huile dans une poêle (environ 200 ml), poser une feuille de brick dans une assiette creuse, y ajouter un œuf cru, 2 cuillères à café de thon, parsemer le tout de persil, de sel et de poivre et former un demi cercle que l’on pose dans la poêle. Faire dorer les deux faces en moins d’une minute, puis laisser égoutter un peu. C’est prêt et c’est vraiment bon. Vous pouvez aussi ajouter de la viande hachée ou des pommes de terre.


Beaucoup de Tunisiens mangent un plat de pois chiches à midi. Le « lablabi » est un plat national qui se mange dans des petits restos locaux. J’ai testé une soupe de pois chiches - "le Hhomss" -  à la maison (enfin dans notre « maison-bateau »). Voici la recette :

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Ingrédients :


500 g de pois chiches

½ verre d’huile

2 gousses d’ail

1 cuiller à soupe de cumin

1 cuiller à café d’harissa (c’est la dose pour nous, les Tunisiens en mettent bien plus)

1 citron

1 pincée de sel

1 cuiller à soupe de bicarbonate de soude


Préparation :


Faire tremper pendant 24 heures les pois chiches dans de l’eau additionnée d’une cuillère à soupe de bicarbonate de soude. Les rincer et les mettre dans une marmite avec deux litres et demie d’eau. Poser sur feu vif et dès ébullition, couvrir et mettre à feu modéré. Faire cuire pendant deux heures et demie puis ajouter une cuiller à café rase de sel. (Vous pouvez faire cuire la soupe sous pression dans une cocotte minute pendant 45 minutes).

Préparer la sauce d’accompagnement. Mettre dans un saladier une louche de jus de pois chiches, y délayer l’harissa (si vous en disposez), ajouter l’huile, le jus de citron, une ou deux gousses d’ail pelé et écrasé, le cumin moulu et une cuiller à café rase de sel. Bien mélanger.

Servir les pois chiches chauds avec leur jus et accompagner de tranches de pain rassis. Chacun est libre d’ajouter de la sauce dans sa soupe selon ses goûts.


Enfin pour le goûter, j’ai préparé un « gâteau de sorgho - le Droo » qui – je trouve – ressemble un peu à notre pain d’épices mais le goût est très différent. Je ne sais pas si l’on trouve de la farine de sorgho chez nous, peut-être dans une épicerie africaine ou arabe.

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Ingrédients :


500 g de farine de sorgho

100 g de farine de blé

225 g de sucre

1 verre d’huile

3 œufs

1 orange

50 g de raisins secs (ou des dattes dénoyautées et coupées en petits morceaux)

1 cuiller à café de grains de fenouil moulus

1 cuiller à soupe de miel

1 paquet de levure chimique

1 cuiller à soupe de grains de sésame

Quelques amandes

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Préparation :


Allumer le four à 200°C. Râper l’orange. Mettre de la farine de sorgho et de blé dans un saladier, ajouter 200 g de sucre, les raisins ou dattes, le fenouil, le miel, les zestes d’orange, la levure. Mélanger le tout. Verser l’huile, le jus d’orange et ajouter les trois œufs. Bien malaxer avec une cuiller en bois et ajouter peu à peu de l’eau tiède pour obtenir une pâte moelleuse. Ajouter une cuiller de bicarbonate. Huiler deux formes à cake, les remplir à moitié de la préparation et les mettre au four très chaud. Les retirer au bout de quelques minutes, saupoudrer le dessus des gâteaux de sucre, de grains de sésame et garnir d’amandes. Les remettre au four pendant 30 – 40 minutes. Laisser refroidir puis démouler. Servir en tranches chauds ou frais.


Bonne dégustation à toutes et tous !


Les pâtisseries tunisiennes sont tellement délicieuses et raffinées souvent miellées et d’une variété incroyable. Il y a des noms que je sais à peine prononcer comme makrouds, samsas, baklavas, gharaibas..., heureusement que les Tunisiens parlent et comprennent très bien le français. On les achète régulièrement dans les pâtisseries de la ville ou ailleurs à des prix également peu croyables pour nous…

 

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Et il ne faut pas oublier le fameux thé à la menthe que l’on peut boire à toute heure de la journée dans tous les cafés et restaurants de la ville. C’est le plaisir de déguster les saveurs d’ailleurs !

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