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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 13:21

Nous voici arrivés dans les îles de la "Maddalena" au nord de la Sardaigne.  Après avoir passé trois jours au port de Palau afin de laisser passer la pluie et le mauvais temps, ravitailler le bateau, faire le plein d'eau et d'énergie, nous quittons la ville pour ces îles paradisiaques par temps calme. Je dis bien "par temps calme" puisque les îles sont formées d'un ensemble de rochers qui émergent d'ici et là (sans parler de ceux qui restent juste en-dessous de la surface de la mer) et il faut être très prudent en navigation. Mieux vaut avoir de bonnes conditions météorologiques pour approcher les îles tranquillement ayant toujours un oeil sur l'eau, la terre et la carte.

Ces îles ne se trouvent qu'à quelques milles au sud de la France (enfin de la Corse). On n'est pas aux îles des Caraïbes mais presque...

 

Petite promenade au bord de la mer à Palau. Le ciel est chargé de nuages et la pluie va bientôt nous arroser à nouveau.

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Drôles de roches

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Activité ludique pour les enfants: ils récupèrent l'eau de pluie qui s'est accumulée sur notre toit de cockpit...

 

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Enfin, le soleil pointe son nez, mais le vent souffle encore un peu trop fort; pour une première nuit tranquille au mouillage, c'est raté!!! Mais la houle était de l'autre côté de l'île... heureusement!

 

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Au mouillage sur l'île "Spargi", une des sept îles principales de la Maddalena

 

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Une autre journée et nuit au mouillage dans la cala Santa Maria

 

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Promenade sur l'île de Santa Maria

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Une baie entre l'île de Santa Maria et l'île Budelli

 

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Photos sous-marines: on trouve quelques oursins, différentes sortes poissons, des seiches et...

 

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... des concombres de mer (il paraît que ça se mange mais je n'ai pas très envie de les préparer!)

 

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Les enfants adorent s'amuser dans l'eau qui commence à se réchauffer un peu (19°C, c'est comme en Bretagne au mois de juillet!)

 

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Nos amis allemands, Siegfried et Gudrun, un couple de jeunes retraités que nous avons rencontrés à Monastir nous ont rejoints il y a deux jours sur leur Gib Sea 362. Nous allons remonter la côte ouest de la Corse ensemble. Nous ne sommes plus qu'à 12 milles de la ville de Bonifacio au sud de la Corse. Si le temps nous le permet, nous partirons demain dans la journée.

 

Arrivederci Italia! Arrivederci Sardegna! A presto e grazie mille!

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 17:46

Majorque – Sardaigne (île de San Pietro)

 

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Allez, d’accord, c’est mon tour. Un petit fond de radio italienne pour habituer nos oreilles à cette nouvelle langue, le Netbook (prononcez « Nez de bouc ») sur la table à carte. Les enfants sont couchés : on peut commencer.

 

Tout d'abord, nous avons rajouté une page dans la partie droite du menu (et non un article) qui présente le trajet réalisé jusqu'à présent. La suite sera notée au fur et à mesure.

 

Donc nous sommes en Sardaigne sur la petite île de San Pietro bien connue (notamment par les amateurs de Thalassa) pour ses pêches (Matanza) au thon au filet où les hommes doivent descendre dans les filets pour tuer les thons. Cette pêche continue d’avril à mai bien que le thon rouge soit en voie d’extinction mais il paraît qu’il y a des quotas. Mais le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’une pêche plutôt virile !

 

L’ accueil très sympathique de l’équipe de la marina nous a enchanté. Notre premier contact avec cette ville a été sa place principale sur laquelle il y a quatre grands bancs circulaires métalliques entourant des arbres plus que centenaires. Toutes les générations sont présentes et le marchand de glace est sur cette place ! Donc, nous nous sommes assis sur ces bancs et avons dégusté nos glaces en nous saoulant du bruit des conversations. Oh, nous n’avons pas compris grand-chose, juste reconnus quelques mots semblables à l’espagnol ou au français. On part de zéro là ! Alors on essaie un mélange de français coupé à de l’espagnol (castillan pour les connaisseurs) ponctué de « i » et d’accent tonique en plein milieu des mots. Jusqu’à présent, on nous a compris lorsqu’on a prononcé « Arrivederchi » (écrit à la française). Nous avons donc acheté un petit guide de conversation pour avoir le vocabulaire de survie sans être obligé de tout mimer (j’ai le souvenir d’avoir acheté du papier toilette sans savoir le dire, hum , pardon …). Le lendemain, une petite balade en compagnie d'une famille espagnole en voyage également sur leur voilier CARAM nous a permis de voir les salines et leurs flamands roses .

 

Mais reprenons par le commencement.

 

Nous sommes partis de Porto Colom sur la côte Est de Majorque mardi à 11h30 et nous sommes arrivés jeudi à San Pietro vers 17 h30. Nous avons donc mis 54 h pour parcourir une distance d’environ 230 milles soit une moyenne de 4 nœuds. Dans les prévisions de durée, je compte à chaque fois 4 nœuds de moyenne en espérant bien sûr faire mieux. Je vous laisse calculer dans des unités plus habituelles pour les terriens (1 mille marin = 1,852 km ; 1 nœud = 1mille/heure).

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Cela faisait environ une dizaine de jours que nous attendions que les vents tournent. Le vent de Nord Est à Est établi nous aurait obligé à aller contre lui ou plutôt contre les vagues. Les vagues de Méditerranée sont très rapprochées et plus abruptes qu’en Atlantique, il paraît que c’est à cause de la salinité (plus de frottement avec l’air). On peut le croire, autrefois les marins filaient de l’huile en mer par goutte à goutte pour aplanir la mer par mauvais temps. Donc, on ne fera pas de près volontairement sur de longues distances.

 

Mais comme on (je) est très difficile, on ne veut pas non plus que les vents qui nous poussent soient trop forts. Et là, il fallait viser juste car depuis quelques jours, un coup de mistral était annoncé. Au début, c’était pour jeudi. Puis, çà a été pour vendredi et tous les sites semblaient d’accord. Entre-temps, le vent de Nord Est s’était calmé et un petit flux de Nord-Nord-Ouest était attendu pour mardi. Dimanche et lundi, le vent était quasi nul.

 

Donc la décision a été prise de partir par petit temps pour mardi. En théorie, on devait faire pas mal de moteur le mardi, avoir un bon de travers le mercredi (idéal pour la vitesse mais pas pour les vagues) et re-moteur le jeudi car du Sud Est à Est faible.

 

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Finalement, on a fait une alternance de voile et moteur le mardi à petite vitesse entre 1,5 et 4 nœuds, puis voile toute la soirée, ainsi que la nuit et le mercredi. La nuit du mercredi au jeudi, le vent avait faibli mais pas les vagues (oh, pas grandes mais suffisantes pour nous faire rouler et claquer les voiles), donc nous avons remis le moteur pour environ 9 heures! Puis jeudi matin, un vent de Sud Est s’est établi environ force 2 à 3 nous permettant de très bien avancer. Comme nous confions la barre tantôt au régulateur d’allure (système entièrement mécanique exploitant la force du vent et de l’eau lorsque le bateau avance) tantôt au pilote électrique (plus faible quand le vent forcit mais plus fiable quand le vent mollit) (sans contrepèterie), nous avons donc du réduire la surface des voiles pour faciliter la tenue de route. Notre vitesse est donc tombée à 5 nœuds alors qu’en barrant, nous étions à 6 nœuds.

 

Entre-temps, je scrutais le ciel. La veille au soir, quelques nuages montant bien hauts étaient apparus, le mistral annoncé aurait-il une journée d’avance ? Non, ils se désagrègent. Mais le matin, d’autres réapparaissent. Pourtant sur les fichiers météos, il ne devait pas y en avoir. Et puis qu’est-ce que çà veut dire ces nuages ? Bref, vous l’avez compris, largement de quoi occuper l’esprit !!!

 

De toute façon, il paraît qu’on ne peut rien prévoir en regardant le ciel, alors vivons l’instant présent. On a bien préparé notre départ, on a un bon bateau, les enfants vont bien, nous aussi, alors profitons.

 

Quelques anecdotes tout de même :

 

Tragique : mardi matin:

 

Timéo : « Maman, il y a de l’eau par terre. »

Tina : « Philippe, il y a de l’eau dans le bateau ! » et Tina de me montrer l’avant de la banquette bâbord du carré près de la cloison de la cabine avant (test pour voir ceux qui suivent).

Philippe : «  Vite, poussez-vous » (Tina, Timéo et Nicolas jouaient au jeu des 7 familles)

Nicolas : « On va couler ???

Philippe : « Mais non, çà doit être des bouteilles qui se sont cassées dans le coffre de votre cabine. »

On déclenche la pompe, on ne sait jamais.

Philippe : « Non, çà doit être une trappe de visite du réservoir, il y avait un peu d’eau l’autre jour ».

Tina : « Oui, elle n’est pas salée »

Ouf, donc un  peu de bricolage pour l’étape. Du coup, on vide de l’eau du réservoir directement dans l’évier. Mais ce n’est pas grave, on en a suffisamment et encore 45 litres en bidons et 25 litres en bouteilles sans compter les bières et jus divers.

 

Sympa :

 

La dernière nuit, le système AIS détecte un cargo et nous donne son immatriculation. Je l’appelle à la radio pour lui demander le vent qu’il a rencontré. L’officier de quart me répond puis me rappelle quelques minutes après pour me donner les prévisions qui s’avèreront justes.

 

Triste, la disparition du Rapala :

 

En approchant la Sardaigne, j’ai remis la ligne à l’eau relié à notre belle canne à pêche Kâma offerte par nos amis François et Josée et au bout de la ligne une suite d’hameçons avec des sortes de plumes le tout suivi d’un magnifique Rapala de 20 cm (faux poisson ondulant). Je déroule une bonne partie de ligne, règle le frein pour que çà fasse « Crrrrrrrrrri » quand un poisson mord sans lui arracher le dentier et retourne à ma sieste à l’ombre d’un petit taud. Quand d’un coup, « Crrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrri » le moulinet s’affole. Bon sang, çà doit être gros ! Je m’empare de la canne, met un peu plus de frein et commence à ramener la bête. C’est long car cette fois, j’ai mis plus de fil que d’habitude. Comme à chaque fois, l’équipage est au complet dans le cockpit pour assister à la pêche. Mais il doit nous suivre car ce n’est pas bien lourd à ramener, c’est bizarre (je repense au « Vieil homme et la mer »).

Mais le doute s’installe et enfin une certitude, l’animal nous a mangé le Rapala et a cassé la ligne. On se console en se disant qu’on aurait été bien embêté si on avait pêché un  thon de 15 kilos comme un équipage l’a fait précédemment. Il y a maintenant quelque part près de la Sardaigne un poisson qui se ballade avec un piercing.

Finalement, je démonte ce qui reste de la ligne et remet le petit Rapala de secours mais sans aucun succès. Il faudra refaire une ligne mais avec du gros fil.

 

Alors maintenant, la suite ?

 

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Eh bien, on laisse passer le mistral et la mer qui l’accompagne et on rejoint certainement Cagliari dans le Sud de la Sardaigne où l’on doit retrouver la famille de Tina. Mais cela dépend de la météo, il est très difficile de fixer des rendez-vous en navigation. Nous verrons, de toute façon, il y a d’autres moyens de transport.

 

Bon, j’arrête, bientôt trois pages de Word et toujours pas de photos pour aérer tout çà, vous allez trouver cet article un peu long….

 

Pour résumer, ce fut une belle navigation.

 

A bientôt, si vous le voulez bien …

 

Philippe pour l’équipage de PtitHom3

 

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