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23 janvier 2016 6 23 /01 /janvier /2016 18:14
Bonne et heureuse année 2016!
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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 21:18

Voeux blog Ptithom3

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 17:23

Eh oui, on craque!

 

On avait pourtant promis de rester sages mais c'est plus fort que nous.

 

Alors on re-signe.

 

DEPART DANS 8 MOIS  !!!

 

Destination?

 

La chaleur, les îles, le soleil, le temps de vivre, les rencontres, le CNED...

 

Donc c'est décidé, on fait comme Nicolas à l'école: une classe de neige virtuelle.

 

Alors pourquoi pas nous?

 

A bientôt de vous lire,au fait avez-vous bien lu?

 

L'équipage de PtitHom3

 

En mer (on savait pas quoi écrire d'autre).

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 22:36

  TRAJET FINALEMENT REALISE

 

Une conclusion? Quelle horreur. Et pourtant bientôt deux mois que nous avons mis sacs à terre. Mais une conclusion est aussi une ouverture vers l'avenir alors jetons nous à l'eau.UN PETIT TEST: Y A T IL ENCORE DES LECTEURS?

 

Faut y aller maintenant. Tina me relaisse la plume pour écrire notre dernier article.Allons-y.

 

En rentrant d'un voyage d'un an en voilier, les premières questions posées sont: alors çà y est? de retour? Cà c'est bien passé? Vous avez fait le tour du monde? Des tempêtes?

 

Eh bien non, nous n'avons pas fait le tour du monde,  nous n'avons pas non plus traversé l'Atlantique. Nous n'avons essuyé aucune tempête. Et nous ne regrettons pas du tout notre destination. Il reste tant à voir encore. Dès le début, après un départ tardif (vacances scolaires obligent ) la météo nous a retardé tout au long de cette année. Nous n'avons donc pas pu hiverner en Turquie comme prévu initialement. Mais notre séjour en Tunisie restera un de nos meilleurs souvenirs. Au terme de ce voyage, nous aurons navigué environ 3400 milles. A comparer aux 9000 milles d'une boucle Atlantique...

 

 

Tout d'abord, le bilan technique:

 

P1000567C

 

Le bateau (feeling 960) s'est toujours très bien comporté dans les conditions rencontrées. Cela ne veut pas dire que c'était toujours confortable, mais nous nous sommes toujours senti en sécurité. C'est un bateau bon marcheur avec lequel il ne faut pas hésiter à réduire la voile quand on ne le barre pas à la main.

 

Nous ne barrions que lors de courtes distances près des terres. Soit le pilote automatique électrique soit le régulateur d'allure barrait. Nous avons eu quelques soucis avec le pilote électrique entre Malte et la Sicile puis entre les îles Eoliennes et l'Italie. Nos amis de "Soleil" ont aussi connu ces problèmes, on a émis l'hypothèse qu'il y avait peut-être des perturbations magnétiques.

 

10.navigation à trois     3. dauphins golfe gascogne

 

Ma grande fierté (ou ma bonne étoile): avoir évité à mon petit équipage de naviguer dans le mauvais temps et au près, c'est à dire qu'on n'a que très rarement navigué "contre le vent". C'est une allure très inconfortable dès qu'il y a un peu de mer et en Méditerranée les vagues se lèvent très vite et sont plus abruptes qu'en Atlantique. Donc le mieux est de les prendre sur l'arrière, les mouvements du bateau sont beaucoup plus doux et l'équipage ne s'en porte que mieux.

 

4. après une nuit en mer

La navigation avec GPS de bord couplé à un mini ordinateur avec le logiciel OpenCPN est tout simplement génial. On sait tout le temps où on se trouve. Mais aussi un récepteur AIS qui détecte la position des cargos et autres gros navires. Il nous est arrivé d'en détecter à plus de 150 milles (270 km). Ces navires qui se déplacent parfois très vite (jusqu'à 30 noeuds mais plus généralement entre 15 et 20) représentent un danger et nous pouvions ainsi anticiper sur une route de collision.

 

 

5. Nicolas table à carte

 

Nous avons navigué deux fois par brouillard notamment de nuit. On n'a pas trop aimé même si une fois nous étions avec nos amis sur "Zara" équipé d'un radar que nous pouvions suivre avec son émetteur AIS. Nous connaissions donc sa position et nous gardions le contact radio. Evidemment nous n'avions pas de radar.

 

Les quelques problèmes matériels: un problème sur le guindeau qui s'est finalement avéré être un problème de batterie, la commande de pompe de  gavage sur le moteur réparée par un échange "standard" en Tunisie. Quelques menues bricoles bien sûr et oh chance! je n'ai du déboucher le réservoir des WC qu'une fois en un an. Ce réservoir est obligatoire dans certains pays et nous avons été plutôt heureux de l'avoir dans une minuscule calanque à l'eau limpide. Il est ensuite vidé au large des côtes (fin de l'intermède, désolé mais il y en a que çà intéresse).

 

Nous avions un convertisseur 12/220V d'une puissance utile de 400W qui permettait d'utiliser le mixeur pour la soupe, la scie sauteuse pour le saucisson et les chargeurs divers ne fonctionnant que sur 220V.

 

 

La vie à bord:

 

Oui, on navigue aussi la nuit. Non, on ne s'arrête pas pour mettre l'ancre en pleine mer. La nuit, les enfants dorment bien. Après le repas et rituel du soir, ils regardent le soleil se coucher. Nous avons passé de supers nuits où nous avions le temps d'écrire des mails ou de lire. L'idéal pour les enfants est l'arrivée de nuit ou au petit matin. Par contre, pour nous qui ne pensons qu'à dormir, la première journée à terre est plus difficile.

 

Le carré recevait tour à tour la famille pour déjeuner, faire l'école, manger, regarder un film, jouer à un jeu de société, faire des dessins, faire les fous, manger, lire l'histoire puis le soir accueillir les parents pour écouter un peu de musique ou lire.

 

11. L'école

 

Les enfants dormaient dans la même cabine. En fait juste un lit triangulaire d'environ 2 m à la tête par 2 m de longueur. Tous leurs jouets et livres y étaient rangés: livres, playmobil, légo, magnets, château fort démontable, ordi d'enfant... A part nos amis anglais de "Tinfish", ils étaient les enfants les plus équipés!

 

Les parents occupaient la cabine arrière à peu près de la même superficie bien que plus large aux pieds. Nous avions moins de jouets mais le confort était suffisant sauf par forte chaleur où une aération supplémentaire aurait été la bienvenue.

 

La toilette se faisait soit dans le cabinet de toilette au gant, dans le cockpit avec les douches solaires,dans la mer suivi d'u rinçage à l'eau douce ou encore aux sanitaires du port.

 

Nous avons mangé presque comme à la maison. Une fois organisés (penser à sortir les choses du frigo avant de poser dessus tous les autres ingrédients), nous (généralement Tina) avons pu préparer toutes sortes de plats (crêpes, viande en sauce, spécialités Tunisiennes, gâteaux d'anniversaires...).

 

2. cuisine Tina

 

Nous avons été 16 à bord et à l'intérieur! D'accord les 9 enfants dans la cabine avant étaient un peu serrés.

 

 

Le bilan humain:

 

Au début, il nous a fallu environ deux semaines pour trouver nos places à bord et nous organiser. Ensuite, comme à la maison, les rituels quotidiens étant en place, nous avons pu profiter plus sereinement de notre nouveau mode de vie.

 

Chacun a appris à laisser de la place à l'autre, à respecter le repos, à patienter notamment dans les manoeuvres et arrivées.

 

"Timéo, c'est quoi la navigation pour toi?" 20. Rigolades

 

Réponse: "C'est patienter."

 

Il y a eu bien sûr des hauts et des bas.

 

Les enfants ont peu de complexes pour aller vers les autres. Ils abordent très facilement les autres enfants. Nicolas est aussi très à l'aise avec les adultes. Ils ont rencontré beaucoup de monde, l'avenir nous dira ce qu'il en restera.

 

 

Les meilleurs souvenirs:


Il y en a tellement, juste quelques photos:

 

  9. timjak zara ptithom 7. Nanou, Félicien, Nicolas et Timéo

 

Les amis et rencontres: la famille Moulinet de Cordemais sur leur catamaran, "Zara", "Timjak", "Stervraz", "Saltimbanque", un couple d'Allemands Anna et Klaus, les Anglais Richard et Carole sur "Cariad" et leur ami, un jeune skipper, les Espagnols en bateau à vapeur "Hidria",  la famille espagnole en vacances à Rota, "Té Ara", "Limelight" (équipage allemand parti de Turquie), un équipage brésilien, "Caram", "Tibure", tous les amis de Monastir (tellement nombreux qu'on ne peut pas les nommer ici), Claude de Dole...

 

27 bis repas Monastir  25 bis. Tentations

 

26. Anniversaires de Jules et Nicolas

 

27. Régates de maquettes  28. Les parents

 

49. Norbert et Noëlle à l'arrivée    21. Cécile, David et Nicolas

 

14. Gibraltar au petit matin

 

29. Le désert

 

22. Temple en Sicile

 

38 bis lever de soleil

 

40. L'Etna a soufflé   42. Eoliennes

 

41. Iles Eoliennes

 

Alors après?

Eh bien après, c'est pour l'instant très indécis: vente du bateau? nouveau bateau plus grand avec lit séparés pour les enfants? Petit bateau? Maison? Prochain voyage avant les huit ans de Timéo (congé accordé de droit pour les profs parents d'enfants de moins de 8 ans)? Autre mode de voyage? Pas de voyage?

 

 

En ce moment, nous savourons notre vie à la campagne avec les copains et familles. Les enfants ont déballé tous leurs jouets et il y a très souvent du monde à la maison. Alors, on veut profiter de ces moments. Ensuitel'hiver arrivera et là...

 

Une dernière chose: ce blog aura été pour nous une très grande satisfaction. Il aura été un lien avec vous: familles, amis, collègues et connaissances tout au long de notre voyage. C'était vraiment un lien et nous nous sommes parfois pris au jeu de compter le nombre de commentaires. Beaucoup d'entre vous n'osaient pas en laisser pour rester discrets ou ne pas déranger, mais nous connaissions pourtant le nombre de visiteurs du site.

 

Nous nous sommes rendu compte aussi que pour beaucoup, ce modeste blog apportait une bouffée d'évasion, nous en sommes très heureux.

 

Certains d'entre vous nous ont demandé si nous avions prévu d'écrire un livre.

Nous n'y avions pas pensé et il y a pléthore d'ouvrages sur le sujet. Nous pensons que ce voyage n'a en lui-même rien de sensationnel par rapport à d'autres ayant parcouru beaucoup plus de milles et ayant connu de grosses galères.

 

Mais pour nous ce voyage aura été "extra" ordinaire.

 

Par contre, je travaillerai cet hiver sur un DVD qui est un support plus riche permettant l'intégration de textes, sons, images et vidéos.

 

 

Alors à tous, un très grand merci et qui sait? A une prochaine fois peut-être.

23. Apprentissage du dessin sur site

 

31. L'enfant au rêve

 

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 15:23

Notre dernière « grande » traversée entre la Corse et l’île de Porquerolles s’est bien passée. Vent de travers entre 10 à 15 nœuds sous un ciel bleu, le bateau avance bien dans une mer assez calme. Dans la nuit, le vent tombe ne nous permettant plus d’avancer sous voiles seules. Le « ronron » du moteur retentit pendant de longues heures. En journée, nous avons eu la chance d’apercevoir un globicéphale noir (à moins que ce soit un cachalot) derrière la poupe de notre voilier mais il a malheureusement été trop loin pour se laisser prendre en photo.

 

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Son souffle crachant de l’eau comme une fontaine à quelques mètres au dessus de la surface de la Grande Bleue nous a tout de même impressionné. Il paraît qu’il y a de nombreux cétacés dans les eaux entre la Corse et le continent qui comptent plusieurs espèces de dauphins, de globicéphales, de rorquals, ainsi que de cachalots. Nous avions régulièrement croisé des groupes de dauphins et de marsouins mais jamais de baleine. Voilà, c’est un petit cadeau pour cette dernière navigation avec nos enfants qui aura duré un peu plus de 26 heures.

 

Nous arrivons à Porquerolles le lendemain matin. La côte sud-est de l'île semble austère, battue par les vents et la mer et quelques rochers forment des ilots que nous contournons à quelques mètres de distance.

 

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Le vent ne manque pas de se lever et augmente en force d’heure en heure. Nous trouvons une place au mouillage pas loin du port ce qui nous aurait permis de nous mettre à l’abri rapidement au cas où les rafales deviendraient trop fortes et si la houle rentrait dans la baie. Finalement l’ancre a bien accroché mais le capitaine ne veut laisser le bateau sans surveillance. Nous passons ainsi l’après-midi à la plage.

 

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Nicolas et Tina se renseignent au port pour y prendre une place. Mais elles sont toutes prises pour le week-end à venir. Nous ne pouvons donc rester sur l’île puisqu’on annonce du vent fort de nord-ouest… et la baie est exposée au nord-ouest. Pas question de rester au mouillage dans ces conditions. Nous appelons au port d’Hyères mais là aussi, il n’y a plus de place – BIENVENUE EN FRANCE !!! Les places de ports à l’approche de la saison estivale sont difficiles à dénicher…

 

Nous trouvons finalement une place dans la rade de Toulon, à Saint Mandrier plus exactement. C’est une petite ville calme sans intérêt particulier mais le port est joli. Des navettes partent toutes les quinze minutes pour Toulon qui se trouve juste « en face ». C'est ici que les garçons assistent à un entraînement de joutes nautiques, un sport qu'ils ne connaissaient pas encore. Timéo est déçu à la fin du spectacle parce que son équipe préféré "les bleus" a perdu contre "les rouges" (l'équipe de Nicolas).

 

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Entraînement de joutes nautiques dans le port de St. Mandrier

 

Après quelques coups de fil avec la famille proche, nous décidons de ramener les enfants en Bourgogne. Ils ont hâte de retrouver leurs grands-parents, cousins, tantes et oncles. La sœur de Philippe nous propose de venir les chercher en train à Toulon et nous passons ainsi une journée en sa compagnie avant le départ.

 

 

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Pas de larmes, pas de regrets, les enfants tournent la page facilement. A vrai dire, nous préférons le voir partir heureux et impatients des retrouvailles avec nos proches. Nous les retrouverons dans quelques jours après la sortie de l’eau du bateau à Port St. Louis du Rhône et les rangements. Merci à toi Nathalie et merci à nos parents et proches qui nous ont soutenu tout au long de notre voyage.

 

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« Seuls » à bord, nous passons une dernière mais très belle soirée en compagnie de nos amis Norbert et Noëlle qui nous ont rejoints à Toulon.

 

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Puis après une nuit au mouillage à St. Mandrier, nous partons pour les calanques de Cassis et contemplons les beaux paysages depuis notre voilier. Ces dernières heures de navigation à deux sous un soleil radieux sont reposantes et agréables.

 

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Après une belle nuit dans la calanque de Port-Miou, nous voilà arrivés à notre port d’hivernage. Le bateau se trouve à quai, nous le sortirons de l’eau demain matin.

 

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Ce n'est pas encore notre dernier article mais nous tenons déjà à vous remercier pour tous vos messages envoyés sur le blog ou adressés par mail. Votre soutien nous a fait beaucoup de bien. MERCI MERCI MERCI!!!

A très vite en Bourgogne ou ailleurs.

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 13:47

Nous partons au près avec un vent d'ouest de 2 à 3 Beaufort le matin du 28 mai pour rejoindre la côte sud-ouest de la Corse. Les bouches de Bonifacio se trouvent juste à quelques milles au nord des Maddalenas et nous n'avons que 22 milles à parcourir pour atteindre la baie de Figari au nord de Bonifacio.

 

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                             La ville de Bonifacio se trouve juste au dessus de ces falaises imposantes

 

A l'arrivée dans la baie, nous sommes accueillis par nos amis Norbert et Noëlle qui se sont arrangés pour venir en Corse pour nous faire la surprise. Aucun rendez-vous n'avait été pris. Il est en effet très diificile d'organiser des rencontres, car nous sommes toujours tributaires de la météo. 

 

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Arrivée dans la baie de Figari

 

Nous mouillons au fond de la baie qui est un véritable un havre de paix. Il n'y a pas d'agglomération à proximité et seul le passage de plusieurs avions au dessus de nos têtes nous rappelle que l'île n'est pas complètement déserte mais plutôt une destination touristique bien fréquentée. Le temps de gonfler l'annexe pour aller chercher nos amis, nous nous trouvons dans une joyeuse ambiance à l'approche des retrouvailles. Les garçons sont également tout excités. Nous passons ainsi le reste de l'après-midi à bord de notre bateau à nous raconter les nouvelles de la mer et de l'Yonne. 

 

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Nicolas se réjouit des retrouvailles   Timéo lit "Astérix en Corse" à côté de nos amis qui viennent d'embarquer

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Le lendemain, nouveau départ pour remonter la côte ouest de la Corse jusqu'à la baie d'Ajaccio. Ce jour-là, nous changeons les équipages: Norbert navigue avec Philippe et Nicolas sur PTITHOM3 tandis que Noëlle, Tina et Timéo les rejoignent en voiture dans la soirée.

 

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                                    Nos amis allemands sur ASANTE prennent la même destination

 

C'est ici que nous passons une belle semaine au mouillage de Pietrosella. Les enfants retrouvent les joies de la plage et des baignades dans une eau turquoise qui se réchauffe un peu plus tous les jours. L'eau est tellement limpide que nous prenons le plaisir d'observer les fonds de la baie qui se révèle riche en faune et flore sous-marines.

 

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Pour nous mettre à l'abri d'un coup de vent annoncé en début de cette semaine, nous partons au port d'Ajaccio en compagnie de nos amis de ASANTE et de SWANEE (Marielle, Fabrice et leur fils Antoine) qui nous avaient rejoint au mouillage deux jours auparavant. Nous passons ainsi deux journées dans cette ville balnéaire où la vie semble agréable et plaisante. Les enfants sont heureux de jouer dans un immense parc à jeux au bord de la mer sous un soleil estival. La ville natale de Napoléon Bonaparte impressionne Nicolas. Il se passionne pour l'histoire et ne veut pas rater l'occasion de visiter sa maison natale. Visite très instructive et ludique grâce à un audio-guide. Les enfants (Antoine et Nicolas) peuvent ainsi se promener dans les différentes pièces de la maison et écouter une conversation entre un garçon et une dame qui avait "personnellement" connu Napoléon. Voilà une belle occasion pour une sortie pédagogique de "l'école-bateau".

 

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Ce soir-là, nous fêtons également les 9 ans d'Antoine avec un petit pique-nique "amélioré" sur les quais de la ville.

 

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Puis vient le moment des adieux, une toute petite "fenêtre" météo nous permet de remonter vers le continent. On aurait bien aimé rester encore quelques jours sur cette île qui porte bien son nom -  "de beauté" - mais il faut partir, il ne nous reste plus beaucoup de temps avant la reprise du b.... 

 

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Nous quittons Ajaccio avec le lever du soleil vers 6 heures du matin. Il y a 135 milles jusqu'à l'île de Porquerolles que nous atteignons le lendemain matin. Ce sera notre dernière nuit de navigation avant longtemps!

 

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Au départ de la Corse, nous passons entre les "îles Sanguinaires" qui se trouvent à l'entrée du golfe d'Ajaccio. C'est un site maritime classé et une réserve naturelle pour une flore riche d'espèces rares et endémiques. De nombreux espèces d'oiseaux marins y trouvent également réfuge.

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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 13:21

Nous voici arrivés dans les îles de la "Maddalena" au nord de la Sardaigne.  Après avoir passé trois jours au port de Palau afin de laisser passer la pluie et le mauvais temps, ravitailler le bateau, faire le plein d'eau et d'énergie, nous quittons la ville pour ces îles paradisiaques par temps calme. Je dis bien "par temps calme" puisque les îles sont formées d'un ensemble de rochers qui émergent d'ici et là (sans parler de ceux qui restent juste en-dessous de la surface de la mer) et il faut être très prudent en navigation. Mieux vaut avoir de bonnes conditions météorologiques pour approcher les îles tranquillement ayant toujours un oeil sur l'eau, la terre et la carte.

Ces îles ne se trouvent qu'à quelques milles au sud de la France (enfin de la Corse). On n'est pas aux îles des Caraïbes mais presque...

 

Petite promenade au bord de la mer à Palau. Le ciel est chargé de nuages et la pluie va bientôt nous arroser à nouveau.

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Drôles de roches

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Activité ludique pour les enfants: ils récupèrent l'eau de pluie qui s'est accumulée sur notre toit de cockpit...

 

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Enfin, le soleil pointe son nez, mais le vent souffle encore un peu trop fort; pour une première nuit tranquille au mouillage, c'est raté!!! Mais la houle était de l'autre côté de l'île... heureusement!

 

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Au mouillage sur l'île "Spargi", une des sept îles principales de la Maddalena

 

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Une autre journée et nuit au mouillage dans la cala Santa Maria

 

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Promenade sur l'île de Santa Maria

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Une baie entre l'île de Santa Maria et l'île Budelli

 

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Photos sous-marines: on trouve quelques oursins, différentes sortes poissons, des seiches et...

 

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... des concombres de mer (il paraît que ça se mange mais je n'ai pas très envie de les préparer!)

 

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Les enfants adorent s'amuser dans l'eau qui commence à se réchauffer un peu (19°C, c'est comme en Bretagne au mois de juillet!)

 

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Nos amis allemands, Siegfried et Gudrun, un couple de jeunes retraités que nous avons rencontrés à Monastir nous ont rejoints il y a deux jours sur leur Gib Sea 362. Nous allons remonter la côte ouest de la Corse ensemble. Nous ne sommes plus qu'à 12 milles de la ville de Bonifacio au sud de la Corse. Si le temps nous le permet, nous partirons demain dans la journée.

 

Arrivederci Italia! Arrivederci Sardegna! A presto e grazie mille!

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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 17:18

Les longues heures de navigation me permettent parfois d’écrire quelques lignes, de noter mes pensées et mes réflexions de la journée… Mais je ne peux le faire que quand la mer est calme et  le bateau relativement stable sur cette immense flaque d’eau qu’on appelle la Méditerranée. Sinon, les nausées ne manquent pas de se faire sentir et il faut s’allonger au plus vite.

 

Le voyage en voilier nous offre des moments magiques et merveilleux – tiens, je viens de voir le soleil se coucher à l’horizon. Timéo lui a même dit bonne nuit et à demain… il nous a encore accompagné toute la journée. Ce matin, en partant à l’aube, nous avons pu le voir se lever autour des 6 heures. On est passé tout près des rochers de Ponza que le soleil a joliment illuminés avant de tourner plein ouest pour mettre cap sur la Sardaigne.

 

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Une journée en mer passe vite mais elle peut aussi paraître infiniment longue. (Une petite pensée à nos amis navigateurs qui sont en train de traverser l’Atlantique depuis les Antilles – 2200 milles à parcourir jusqu’aux Açores !) Les activités à bord sont limitées une fois les voiles réglées et la route définie. Le capitaine a noté les prévisions météo au préalable (qu’il étudie d’ailleurs tous les jours avant un départ proche). Les enfants se réveillent en général entre 7 et 8 heures sans réclamer grand-chose (à part peut-être un premier film !!!). Ils n’ont pas très faim et mangent peu en mer. Aujourd’hui, deux temps forts ont marqué la journée : la rencontre avec un groupe de dauphins qui sont venus nager autour de l’étrave de notre bateau et l’arrivée d’un petit oiseau se posant doucement sur l’épaule du capitaine puis sur la capote du voilier. On était pourtant assez loin des côtes italiennes. Il est resté quelques minutes avant de reprendre son envol pour une destination que nous ne connaîtrons jamais.

 

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Cependant, la mer peut parfois nous montrer son côté nonchalant et désagréable. Grâce aux prévisions météorologiques, nous n’avons jamais rencontré de grosses difficultés préférant rester au port quelques jours de plus s’il le faut au lieu de prendre des risques. Toutefois la météo n’est pas une science exacte et les prévisions peuvent être erronées. Certains navigateurs qui connaissent les mers du monde nous ont confirmé que la mer Méditerranée est une des mers les plus traîtres. Le vent y est souvent changeant et peut s’accélérer de manière imprévisible d’une heure à l’autre. Mon capitaine passe donc des heures devant notre ordinateur à estimer la durée de notre prochaine étape en la mettant en corrélation avec les prévisions.

 

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On a eu plusieurs journées très ventées au mouillage à Ponza cette semaine. La baie nous protégeait bien de la houle la plupart du temps. Mais il y a eu une journée où la houle est entrée dans la baie faisant rouler le bateau d’un bord à l’autre rendant la vie à l’intérieur insupportable. Les enfants n’arrivaient même pas à manger, impossible de faire école ou toute autre activité. Le vent soutenu ne nous permettait pas de débarquer dans un premier temps. Nous voilà comme prisonniers à bord de notre propre bateau. Le port n’était pas mieux protégé de cette houle, d’ailleurs il n’y avait qu’un seul ponton qui bougeait pas mal aussi. Vers midi, nous avons réussi tant bien que mal à débarquer à la plage. On était fatigué, la nuit a été courte. Après avoir mangé un morceau de pizza et passé quelques heures à nous balader et à jouer à la plage avec les enfants, tout en gardant un œil inquiet sur le bateau qui continuait à se faire dandiner par les vagues, nous sommes retournés à bord en fin d’après-midi. On a eu la chance de pouvoir accoster le bateau au quai public qui dispose de quelques places pour la nuit. Nous avons pu dormir plus tranquille et reprendre quelques forces.

 

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Ce jour-là, le vent ne s'était pas encore levé....

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Ponza est une très jolie île, appartenant à l’archipel volcanique des îles Pontines. Il se compose d'un groupe de six îles : Ponza et Ventotene (habitées), puis Zannone, Palmarola, Gavi et Santo Stefano. C’est un petit paradis par temps calme. Comme Panarea aux Eoliennes, c’est une île très convoitée par la bourgeoisie italienne. Il paraît qu’en été, les bateaux se disputent les places au mouillage. Heureusement, nous ne sommes qu’au mois de mai et nous pouvons donc profiter de petites balades tranquilles. L'île forme un étroit croissant de terre faite de falaises de tuf et possédant une multitude de criques secrètes et de grottes qui cachent des bassins azur.

 

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Le vent nous a malheureusement empêché de faire le tour de l’île en bateau et nous n’avons vu qu’une petite partie de cette réserve naturelle. Les Romains y ont laissé leurs empreintes en y ayant creusé un tunnel et construit un aqueduc servant à acheminer l’eau douce de l’unique source de l’île à la ville. À la sortie du port, on peut encore voir des grottes, les « grottes di Pilato », qui servaient jadis de viviers à murènes. La villa de l’empereur Auguste était juste au dessus, remplacée depuis par un cimetière de style baroque. Les photos ci-dessous ont été prises à cet endroit.

 

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Il fait nuit à présent, la mer est toujours calme et il n’y a presque pas de vent. Pourtant un voilier a besoin d’un minimum de vent pour avancer correctement. Ce n’est pas le cas ce soir et nous sommes obligés de faire tourner le moteur… Horreur, je déteste ce bruit qui se répand à l’intérieur de la coque, il me donne mal à la tête ! Mais il n’y a pas le choix, il faut avancer avant que le vent ne redevienne trop fort demain dans la journée (trop fort ou pas assez, c’est comme ça en Méditerranée). Je préfère alors rester dans le cockpit pendant mes heures de quart et contempler les étoiles qui brillent dans un ciel sans lune cette fois-ci. Parfois une « étoile » clignotante passe sous mes yeux – il y a du monde là-haut. Où vont-ils tous ces gens ? Peut-être atterriront-ils à Rome? Je vois une bande lumineuse à l’horizon, ce sont sans doute les lumières de cette mégalopole italienne. 

 

La mer vue par le capitaine...

 

Les impressions peuvent nettement diverger selon le point de vue des autres membres de l’équipage. Oui, les longues heures de navigation laissent souvent beaucoup de temps pour les réflexions en tout genre. Effectivement, il faut pour cela que la mer ne réclame pas trop de manœuvres, que le voilier soit stable sur sa route, que le pilote automatique ou le régulateur d’allure fonctionnent correctement. C’est aussi beaucoup plus facile la nuit lorsque le reste de l’équipage dort.

 

La croisière est, vous l’avez bien compris maintenant, une alternance de moments faciles et d’autres moins faciles. Jusqu’à présent, nous avons eu de la chance (doigts croisés, on touche du bois). Dauphins, oiseaux, mer huileuse ou à crêtes blanches, lune, terres proches ou lointaines, étoiles, bruit de l’eau sur la coque, plages de sable blanc ou noir, falaises, volcans, ports pittoresques, mouvements du bateau ( !).

 

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                                                           Lever du soleil sur les côtes italiennes

Pour le côté moins facile, vous en avez eu une description. L’utilisation du moteur, que j’ai longtemps considéré comme sacrilège, est la possibilité de rallier un abri au plus vite plutôt que de rester à se balloter sur place avec des enfants qui ne pensent qu’à arriver (je les comprends tout à fait). Alors pour moi, le bruit du moteur représente la sécurité et le confort. J’ai appris la croisière sur des voiliers sans moteur et je ne veux pas imposer cela à mes enfants. Les navigateurs savent ce que c’est que de rouler d’un bord sur l’autre sans avancer.

 

Et surtout, toujours dans un esprit de navigation en équipage familial, moins on passe de temps en mer moins on risque de se prendre un coup de vent.

 

 ... et enfin, vue par les mousses :

 

Nous avons questionné les enfants sur le voyage. Pour eux, l’important est d’abord d’avoir des copains. Au début du voyage, nous avons eu la chance de rencontrer deux équipages avec des enfants des mêmes âges, c’était tout simplement génial. En Tunisie, nous étions sept familles avec enfant(s) à bord. Pour Timéo, ce fut parfois un peu dur d’être le plus jeune de tous!

 

Avec leur culture Astérix et Obélix, ils se sont beaucoup intéressé aux différents sites archéologiques alternant périodes romaines et grecques (Sicile, Tunisie, Italie). Nous avons à bord « Astérix en Corse » et c’est justement notre prochaine destination !

 

Evidemment, les volcans passionnent beaucoup d’enfants et nous avons eu la chance d’en voir quelques uns (Etna, Vulcano, Stromboli, Vésuve et des anciens volcans effondrés). Ils ont beaucoup aimé et construisent maintenant des volcans sur la plage avec des villes autour.

 

Les plages ont évidemment beaucoup de succès. Nicolas n’a pas de complexe pour aborder des enfants ne parlant pas français. Timéo est maintenant gêné par la barrière de la langue. Pour les baignades, l'eau est encore fraîche à cette saison.

 

Côté navigation, à plusieurs reprises, nous avons pu naviguer quelques heures avec un copain à bord et cela change tout. Les enfants sont tout à coup beaucoup plus autonomes.

 

Nicolas :

 

Je n’aime pas la navigation quand ça dure trop longtemps et quand la mer est agitée, les vagues faisant trop bouger le bateau. En revanche, j’aime beaucoup les rencontres avec les autres enfants et les visites de temples grecs et romains ainsi que des théâtres et amphithéâtres. J’ai beaucoup aimé visiter les volcans aussi. J’aimerais faire un autre voyage pour visiter la Grèce et la Turquie.

 

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Timéo :

 

Je n’aime pas la navigation et j’ai peur d’avoir le mal de mer. Je regarde toujours le soleil se coucher. J’aime beaucoup jouer avec les copains dans les ports et visiter les temples et théâtres avec papa, maman et Nicolas.

 

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Nous sommes arrivés au port de Palau près des îles Maddalena au nord de la Sardaigne samedi après-midi après 35 heures de navigation (une dernière pensée à nos amis navigateurs en Atlantique qui sont en mer depuis plus de 15 JOURS déjà)!

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 17:52

Après avoir quitté l’archipel des Eoliennes et le phare de la Méditerranée qui faisait jaillir ses éclats de feu derrière l’étrave de notre voilier pendant toute la nuit, nous accostons dans la petite ville portuaire d’Agropoli sur la côté italienne peu avant minuit du lendemain.

 

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                                PTITHOM se trouve au quai en face presqu'au bout de la digue

Nous avons lu sur le site « Sail the World » que ce port disposait d’un quai public qui offrait des places gratuites pendant 48 heures. Ce quai se trouve en effet à l’entrée du port assez loin de la ville mais peu importe (il faut savoir qu'à un ponton un peu plus proche de la ville, on aurait dû payer au moins 40 €/nuit) . Au final, nous avons pu y séjourner pendant 6 jours sans payer le moindre frais. A cette période de l’année, il n’y a pas foule dans les ports et nous n’étions que deux bateaux à se partager les places disponibles. Nous avons même pu prendre un forfait pour avoir accès à l’eau et l’électricité à volonté. Nos voisins de bateau, Hugh et Brenda, un couple d'origine écosaise d'une cinquantaine d'années, vivent sur leur voilier depuis 11 ans déjà. Ils ont fait le tour du monde... et ont beaucoup de choses à raconter. Nous les écoutons avec admiration. Mais je vous rassure, nous n'avons pas en tête d'entreprendre un tel projet avec nos enfants. Rien que pour traverser le Pacifique, ils ont mis 26 jours sans voir de terre. Quel courage!!!

 

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Vues du port

Le premier jour après notre arrivée, nous nous baladons au centre ville à la recherche de quelques magasins indispensables… . Il nous faut une laverie à tout prix, cela fait presque trois semaines que nous n’avons pas pu laver notre linge. Nous cherchons aussi un supermarché qui veuille bien livrer nos courses directement au bateau : nous ne disposons pas de véhicule et il nous faut remplir les cales qui sont presque entièrement vides. Notre séjour dans les îles y est pour quelque chose. Nous devons aussi acheter une nouvelle batterie et faire quelques bricolages au bateau. Pendant ce temps-là, les enfants ne sont pas mécontents de disposer du temps pour jouer au quai. Ils pêchent et s’inventent une forteresse qu’il faut défendre sur la digue à l’entrée du port. Au bateau ils passent des heures à construire de beaux navires en légo (quelle belle invention!) qui naviguent sur des mers de leur imagination. Une petite dispute de temps à autre nous rappelle néanmoins que nous avons des enfants tout à fait normaux!

 

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Nicolas dans les hauteurs du mat

Agropoli se situe au sud de la baie de Naples à une heure de train de la ville historique de Pompéi. Ce n’est pourtant pas au programme des CE1 mais Nicolas s’intéresse beaucoup à l’histoire des Romains et nous a demandé de visiter ce site mondialement connu. Pour satisfaire ainsi sa curiosité qui nous étonne un peu plus tous les jours, nous quittons le bateau un matin à 7H30. Quarante minutes de marche plus tard (il y avait deux bons kilomètres à parcourir), nous arrivons à la gare d’Agropoli pour un train direct à Pompéi. Nous passons alors la journée entière dans cette ville antique romaine qui a été redécouverte au 17e siècle et reconstituée au siècle dernier.

 

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L'amphithéâtre                                                                     Une vigne devant les arcades de l'amphi

Située au pied du Vésuve, la ville fut entièrement ensevelie, en 79 après J.-C. lors de l' éruption du volcan. Une couche épaisse de cendres et de boue couva la ville. Elle tomba ainsi dans l’oubli pendant 1600 ans avant d’être redécouverte par hasard au 17e siècle. Son état de conservation fut inespéré : les fouilles exécutées au 18e siècle permirent d’exhumer une cité florissante, précieux témoignage de l’urbanisme et de la civilisation de l’Empire romain.

 

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Une villa romaine....                                                            ... et des murs de maisons plus modestes

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Un thermopolium                                                                 Passage à piéton à l'époque romaine

A l’époque, lors de la construction de la ville par les Romains, le volcan était éteint depuis plusieurs siècles et donc pas une source d’inquiétude pour les habitants de la région. La terre, riche comme le sont tous les sols d’origine volcanique, permettait, en particulier, la culture de la vigne et favorisait donc l’afflux de population. Pompéi comptait alors environ 12 mille habitants. Aujourd’hui, le site compte plusieurs vignes et la terre fertile attire toujours une population abondante. Pourtant le volcan est considéré comme actif et reste l’un des plus dangereux d’Europe. Sa dernière éruption date de 1944.

 

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La pointe du Vésuve

Nous faisons ainsi le tour de la ville qui possédait une infrastructure étonnante et prodigieuse. Selon une légende, Pompéi était une ville riche, prospère, fertile à tel point que les Dieux en seraient devenus jaloux, puis auraient déclenché l’éruption du Vésuve pour y mettre fin. La ville disposait ainsi d’un grand amphithéâtre, d’un gymnase, de deux théâtres pour des représentations culturelles et artistiques, d’une grande place (le forum – centre religieux, politique et économique de la ville), de plusieurs temples, d’une basilique (à usage de tribunal ou de salle de réunions publiques, ce n’était pas un édifice religieux), d’édifices publics, de magasins, de plusieurs thermopoliums (des fast-foods de notre époque), de grandes villas bourgeoises, d’un lupanar (maison close), de boulangeries, etc.

 

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Le Grand théâtre                                                                      ...dans les thermes

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Le forum                                                                                     Le temple d'Apollon

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La boulangerie - son four et les pierres de meule

L’état de la conservation du site provient de la couche de cendres qui, allant jusqu’à 20 mètres (soit équivalent d’un immeuble de 6 étages) a recouvert le site et l’a protégé des pillages. Figés d’abord par les cendres et de lapilli (fragments de lave éjectés par le volcan), les habitants de Pompéi le furent ensuite par des moulages en plâtre. On peut les voir dans l’attitude où la mort les a surpris. Il y aurait eu entre 15000 et 20000 victimes.

 

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Amphores, vases et d'autres trouvailles de l'époque romaine

Ce soir, nous rentrons bien fatigués mais impressionnés par ce voyage dans le passé.  Pourtant, les enfants semblent presque infatigables. Après une bonne nuit de sommeil et une matinée d’école (il ne faut l’oublier quand même), nous retournons à la gare et prenons un train pour Paestum qui se trouve à une dizaine de kilomètres au nord d’Agropoli.

 

Paestum (Poseidonia) est une cité grecque de la Grande-Grèce, rebaptisé Paestum par les Romains en 273 avant J.-C.. Le site qui compte trois temples grecs et des vestiges de monuments architecturaux de l’époque grecque et romaine est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO. Les remparts de la ville, longs de presque 5 km, sont bien conservés.

 

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Nous visitons le musée et le site, achetons deux épées (« glaive » à l’époque romaine) en plastique aux enfants qui s’en donnent à cœur joie de jouer aux légionnaires romains. Il ne leur manquait plus que le casque et le bouclier…

 

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Le lendemain, nouveau départ pour Nicolas et son père pour l’ascension du Vésuve. Nicolas voulait alors voir le cratère du troisième volcan le plus actif d’Europe après avoir déjà vu l’Etna et le Stromboli. Il a découvert une passion pour les volcans après toutes nos visites. Timéo et moi, nous préférons rester au bateau ce jour-là. Nous sommes fatigués tous les deux. Nous contemplons comme vous les photos après leur retour. On a bien fait de ne pas y aller : le voyage en train, puis en minibus surchargé et cher a été long et la visite trop rapide puisque prise en charge par un tour-opérateur. Mais on n’a pas pu faire autrement cette fois-ci. Nicolas était ravi de sa journée et c’est l’essentiel.

 

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Au moment où j’écris ces lignes, nous avons à nouveau changé de panorama : nous avons quitté le port d’Agropoli vendredi soir et après une nuit et journée de navigation, nous sommes arrivés dans la baie du « porto di Ponza » sur l’île de Ponza au sud de Rome. Nous allons y passer quelques jours et attendre le « BON VENT » avant de traverser vers la Sardaigne.

 

A très bientôt.

 

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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 10:18

Il est 3h30 dans la nuit. Philippe me réveille doucement pour que je prenne mon quart. C’est le moment le plus dur pour moi en navigation : se réveiller au plein milieu de la nuit, quitter sa couchette douillette et bien chaude pour affronter le froid dans le cockpit (enfin j’exagère un peu, il ne fait pas très froid aujourd’hui, la nuit est belle, il n’y aucun nuage dans le ciel, les étoiles nous accompagnent et la pleine lune illumine la coque de notre petit voilier qui avance doucement sur une mer d’huile…). Je me rhabille et prend donc mon deuxième quart de la nuit. A l’horizon, le phare de la Méditerranée (surnommé ainsi depuis l’Antiquité) s’allume : il n’y pas plus beau spectacle naturel. Le Stromboli porte bien son nom. Il est l’un des volcans les plus actifs du monde. Il fume en permanence et crache souvent de la lave et des blocs de pierre incandescents et ce environ toutes les 15 minutes. Ses éclats rouges, irréguliers culminent à 1000 mètres au dessus de la mer. Ses éruptions ressemblent à un petit feu d’artifice grandeur nature qui se produit à échelle régulière depuis plus de 2500 ans. A la différence de l’Etna ou du Vésuve, le volcan se libère peu à peu, comme une soupape de sécurité, au lieu d’emmagasiner de la pression jusqu’à une grosse éruption.  Nous avons passé deux heures au pied de sa montagne observant le spectacle depuis notre bateau qu’on a laissé dériver doucement dans une mer calme. C’était grandiose !

 

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Le Stromboli de jour...

 

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... et de nuit (les photos ne reflètent absolument pas la réelle beauté du spectacle)

 

Nous venons de quitter l’archipel des îles Eoliennes après avoir passé huit jours et nuits dans ce petit paradis sur terre. Oui, il n’y a pas d’autre mot pour décrire les paysages merveilleux de ces îles. Nous vous avons déjà parlé d’une des sept îles principales de l’archipel dans l’un des derniers articles : on avait pris un ferry et visité l’île de Vulcano et son Gran Cratere culminant à 490 m de hauteur. Honnêtement, on ne pensait pouvoir y revenir si rapidement et encore moins à bord de notre voilier. En effet, les livres avertissent souvent les plaisanciers, les îles étant connues pour leurs vents fantasques et imprévisibles. Et bien Eole (le Dieu grec des vents dont les îles tirent leur nom) nous a permis non seulement de nous approcher des îles mais aussi de pouvoir y séjourner à bord. Nous avons passé toutes les nuits à l’ancre dans différentes baies des îles ayant consulté la météo tous les jours afin d’être toujours à l’abri du vent et de la houle.

 

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Arrivée à Vulcano

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Nicolas et Timéo à la plage devant notre bateau dans la baie du Porto di Ponente

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Coucher de soleil derrière la baie

 

Pour la première nuit, nous mettons l’ancre dans la baie au nord ouest de Vulcano, on y est bien protégé d’un petit vent dominant de l’est. Et si jamais, le vent tournait à l’ouest, il y une autre baie juste en face ouverte à l’est. Vulcano est l’île la plus sûre pour les mouillages, les autres îles n’ayant peu d’abris naturels et même les ports (en plus d’être excessivement chers) n’offrent pas toujours une bonne protection. Nous mouillons dans 2,5m sur fond de sable noir issu de la lave volcanique. Les enfants sont impatients : il fait très beau et ils ont envie de se baigner. L’eau est limpide, on distingue bien les fonds dans la baie. Nicolas sort la pompe et commence à gonfler l’annexe afin de pouvoir débarquer sur la plage. Timéo essaie de l’aider aussi. Leur copain Antoine est encore à bord, il a navigué avec nous sur PTITHOM3. Ses parents nous ont suivis de près avec leur voilier SWANEE. La navigation entre Bagnara di Calabria et les îles n’a pas été difficile. Nous avons parcouru les 45 milles sous voiles et moteur sur une mer d’huile et sous un soleil radieux. Quel bonheur, le printemps nous gâte et on retrouve le climat méditerranéen de la belle saison. Fini l’hiver, le froid, le vent (pour le moment !) et la pluie

 

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Timéo, Antoine et Nicolas sur la bôme de PTITHOM3        Timéo aux commandes de l'annexe

 

Nous passons ainsi trois nuits dans la même baie avant que le vent ne tourne, nous obligeant à chercher un autre abri. Nous contournons l’île pour nous mettre dans la baie du Porto di Levante en face. Nous avons alors la bonne surprise de retrouver nos amis espagnols sur CARAM que nous avons quitté à Monastir au mois de mars. Les enfants sont ravis de revoir leur copain David et nous passons la soirée ensemble sur leur beau voilier de 15 mètres. Le lendemain matin, nous explorons les fonds marins de la baie. Nous distinguons plusieurs endroits où l’eau rejaillit à la surface comme dans un bain à bulle à la piscine. Il y a des colonnes constituées de milliers de petites bulles dans l’eau. Ce sont des gaz volcaniques (le sulfure d’hydrogène, gaz à l’odeur « d’œuf pourri ») qui s’échappent du centre de la terre à travers des failles rocheuses. L’eau est chaude à ces endroits-là. Malheureusement la baie est envahie par des milliers de petites méduses urticantes qui nous gâchent le plaisir d’une baignade dans ces eaux chaudes. Il se peut que la surpêche du thon rouge (prédateur principal de la méduse) soit à l’origine de la pullulation des méduses.

 

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CARAM

 

Le Vulcano est considéré comme plus dangereux que le Stromboli. Il ne crache plus de feu depuis plus d’un siècle mais les vulcanologues savent qu’il est seulement en sommeil en train de rassembler ses forces pour une nouvelle éruption. Ses fumerolles de soufre au sommet du cratère trahissent ce sommeil. Un jour, il fera sauter le bouchon de lave refroidie de son cratère comme il l’a fait en 1888. L’odeur de soufre y est omniprésente, le gaz envahit nos cabines, porté par une légère brise. En haut, sur les bords du cratère, des petites colonnes de fumées jaunâtres montent dans le ciel.

 

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Le Gran Cratere à Vulcano et ses fumerolles

 

La terre volcanique des îles est fertile et à cette période de l’année, la végétation y est verte et dense et des tapis de fleurs scintillent de toutes les couleurs. Nous avons fait une belle balade dans la vallée des monstres sur Vulcano ainsi qu’une promenade sur l’île de Lipari, la plus grande des îles.

 

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Dans la vallée de monstres

 

 

 

 

 

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 Lipari

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Avant de partir pour le Stromboli, nous avons passé une nuit dans la jolie baie (Caletta di Zimmari) de Panarea, la plus petite des sept îles habitées de l’archipel. Nous y avons visité des vestiges d’un village de huttes circulaires remontant à 1500 av J.C. à Capo Milazzese au sud de l’île. La situation de l’ensemble des îles sur la route commerciale à travers la mer Tyrrhénienne leur a permis d’être très tôt habitées. Les premiers arrivants, des colons du Proche Orient, s’y étaient établis vers 3000 av J.C.. Le commerce de l’obsidienne trouvée dans les îles volcaniques les fit prospérer. Aujourd’hui, Panarea avec son petit village pittoresque attire chaque été de nombreux touristes italiens des milieux plutôt aisés. Nous n’avons croisé que quelques touristes venus en bateau comme nous et une classe d’école y ayant effectué une visite scolaire. C’est l’avantage de pouvoir voyager au printemps !

 

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PTITHOM3 en compagnie d'un autre voilier dans la cala di Zimmari à Panarea

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La Punta di Milazzese          Le "nuage" qui monte dans le ciel à l'horizon est en réalité la pointe enneigée de l'ETNA

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Vous trouverez d'autres photos dans un nouvel album intitulé "LES EOLIENNES".

A bientôt.

 

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